Entreprises : 5 actions concrètes pour faire baisser votre imposition
Plusieurs actions peuvent être mises en place pour réduire le bénéfice imposable de votre entreprise, et payer ainsi moins d’impôts. Zoom sur 5 pistes d’optimisation fiscale destinées aux TPE/PME.
1) Reporter la clôture de votre exercice
C’est un classique, et pourtant cette astuce n’est pas toujours utilisée par les chefs d’entreprises. Notamment parce qu’elle demande un certain degré d’anticipation. Par exemple, dans le cas où vous prévoyez un résultat imposable important sur votre exercice en cours, et des dépenses conséquentes sur l’exercice suivant (grosse commande d’un fournisseur, embauche d’un ou plusieurs salariés…), il sera opportun de compenser fiscalement ces deux exercices, en décalant la date de clôture de votre exercice comptable. Ce qui vous permettra ainsi de faire baisser votre imposition, en lissant vos différentes charges et rentrées d’argent.
A noter tout de même que cette décision de reporter la clôture d’un exercice doit se prendre en assemblée générale, et entraîne par ailleurs une modification de vos statuts. Cette optimisation ne peut donc pas être réitérée chaque année, d’où la nécessité de l’utiliser à bon escient.
2) Utiliser les leviers de l’épargne d’entreprise
Que vous soyez gérant d’une SARL-EURL, ou encore d’une SAS-SASU, vous pouvez utiliser les différents dispositifs d’épargne d’entreprise afin de capitaliser plus de 70 000€ par personne et chaque année, en totale franchise d’impôt sur le revenu et de charges sociales !
Certaines conditions doivent tout de même être respectées pour pouvoir profiter de cet avantage fiscal et social de premier plan pour un chef d’entreprise. Et des procédures doivent également être mises en place pour maximiser votre rendement. Explication étape par étape dans notre article dédié, en cliquant ici.
3) Solliciter le crédit d’impôt pour formation du dirigeant
Vous êtes chef d’entreprise et vous souhaitez acquérir de nouvelles compétences ? Savez-vous que vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal prenant la forme d’un crédit d’impôt sur vos dépenses de formation ? Pour les entreprises de moins de 10 salariés réalisant un chiffre d’affaires annuel de moins de deux millions d’euros, le montant du crédit d’impôt est égal au taux horaire du Smic multiplié par le nombre d’heures passées en formation (dans la limite de 40 heures par an et par entreprise). Une opportunité à saisir, d’autant que depuis la loi de finances 2022, ce crédit d’impôt peut être doublé, et ce jusqu’au 31 décembre 2024.
Exemple : Pour un dirigeant d’entreprise qui a suivi en 2023 une formation de 40 heures, le crédit d’impôt se monte à : 40 x 11,52€ (Smic horaire brut) x 2 = 921,60€, déductibles de votre bénéfice imposable.
Pour aller plus loin : Commerçants : comment bien choisir une formation ?
4) Le chèque vacance : un outil pour payer moins d’impôts et de charges sociales !
Partir en vacances, tout en profitant d’une exonération sociale et fiscale, c’est possible, grâce au chèque vacance. A la base destinés aux salariés, les chèques vacances sont désormais ouverts à tous les chefs d’entreprises, quel que soit leur statut personnel (gérant salarié ou non salarié). La seule condition étant qu’ils emploient moins de 50 salariés. A noter que les dirigeants d’entreprises qui n’emploient aucun salarié peuvent aussi bénéficier des chèques vacances.
Pour en savoir plus sur ce dispositif, qui réduit le bénéfice imposable de votre société, tout en vous permettant de bénéficier d’une exonération de cotisations sociales, ainsi que d’une déduction d’impôt à titre personnel, consultez notre article dédié, en cliquant ici.
5) Incorporer ses bénéfices au capital de l’entreprise
Assez méconnue et généralement peu utilisée par les chefs d’entreprises, la procédure consistant à utiliser les bénéfices de l’entreprise pour augmenter son capital possèdent pourtant plusieurs avantages. Sur un plan stratégique tout d’abord, cela vous permet d’améliorer la crédibilité de votre entreprise, en donnant à vos partenaires extérieurs un gage de confiance dans l’avenir. Cela peut notamment être important vis-à-vis des établissements bancaires, dans le cas où vous souhaitez solliciter prochainement un prêt pour financer la croissance de votre entreprise.
Sur le plan fiscal, elle permet également d’éviter une éventuelle surtaxe des dividendes, pour les gérants de SARL qui se versent des dividendes. Au bout de quelques années, vous pourrez par la suite procéder à une réduction de capital, qui permet de récupérer la trésorerie excédentaire de votre société, et avec un régime social plus avantageux que celui des dividendes.
Lire aussi : Entreprise : 10 indices qui déclenchent un contrôle fiscal
Pour ces diverses optimisations comptables et fiscales, il est fortement recommandé de vous faire accompagner par un professionnel, que ce soit votre cabinet comptable, un avocat fiscaliste, ou vous pouvez également vous rapprocher de votre syndicat professionnel.
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Pas de problème, la situation économique et le gouvernement s’en sont chargés!!
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Sans interêt pour une entreprise en nom propre, dommage…