Et si on redonnait de l’attractivité commerciale aux centres-villes ?
La décrépitude des enseignes de prêt-à-porter ainsi que la concurrence du e-commerce et des centres commerciaux de périphérie obligent les centres-villes à se réinventer pour retrouver de l’attractivité commerciale. Un peu partout, les initiatives fourmillent. Et il y a de quoi être optimiste.

« Le commerce d’après 2024 sera complètement différent de celui d’avant 2019 ». C’est le sociologue David Lestoux, fondateur de l’agence d’urbanisme commercial LA ! qui le prédit. « La transformation commerciale que l’on connaît actuellement est de la même puissance qu’entre 1968 et 1973, une période qui avait vu apparaître les hypermarchés et l’émergence de nouveaux modes de vie avec l’usage intense de l’automobile », poursuit l’auteur de l’essai « Préparer aujourd’hui le centre-ville de demain ». Depuis quelques années, les zones de chalandise se rétractent fortement, on se déplace moins, l’essor du e-commerce est passé par là et la crise de l’énergie qui plombe le pouvoir d’achat enfonce le clou. Pas moins d’une cinquantaine d’enseignes d’habillement ont fermé depuis un an.
« Il suffit de vingt mètres de rupture de linéaires dans une rue pour qu’il y ait un impact sur le parcours du client »
Autre constat, les centres-villes ont beau être toujours au centre des territoires, ils ne sont plus au cœur de la consommation puisqu’ils ne concentrent plus que 12% des achats des ménages. Il y a trop de locaux commerciaux par rapport à l’offre dans les centres-villes, le taux de vacance (de locaux vides) est de 12%. Paris est à 10%, Calais où le commerce de périphérie a été totalement débridé est à 33%. Or « il suffit de vingt mètres de rupture de linéaires dans une rue pour qu’il y ait un impact sur le parcours du client », remarque Stéphane Merlin, directeur du cabinet Pivadis et spécialiste du développement commercial.
Lire aussi : Faut-il nécessairement augmenter les places de stationnement pour redynamiser les centres-villes ?
La faute aux centres commerciaux de périphérie ? Pas tout à fait car ils subissent la même fonte des glaces. « Dire que les centres-villes ne vont pas bien à cause des centres commerciaux est une erreur fondamentale, s’insurge Pascal Madry, directeur de l’Institut pour la ville et le commerce (IVC). La vraie fracture est en réalité entre les boutiques et les moyennes surfaces ».
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