Hausse du Smic : Quel coût pour l’employeur ?

La nouvelle hausse du Smic en vigueur depuis le 1er mai 2023 n’est pas sans conséquence sur la trésorerie des entreprises. Même si les cotisations patronales dues restent limitées pour les « petits salaires ». Explications.

report de charges 5 ans
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Depuis le 1er mai 2023, le taux horaire du Smic a été revalorisé à 11,52€ brut (soit 9,12€ net), ce qui représente une augmentation de 25 centimes brut (soit 20 centimes net). Pour un contrat à temps plein, le Smic mensuel s’établit ainsi à 1 747€ brut. En net, cela correspond à 1 383€, soit une hausse de 30€.

Une augmentation qui n’est pas sans conséquence sur la trésorerie des entreprises, notamment lorsque le système de rémunération prévoit un ajustement des salaires de base en fonction de l’augmentation du SMIC. Explications.

Quel est le coût d’un salarié au Smic pour l’employeur ?

Suite à cette nouvelle augmentation en vigueur depuis le 1er mai 2023, le coût mensuel d’un salarié au Smic à temps plein pour l’employeur avoisine désormais les 1800€/mois, charges patronales comprises (soit une augmentation de 42€). A noter que ce calcul ne prend pas en compte le coût de la mutuelle d’entreprise, ni les éventuelles cotisations spécifiques à certains secteurs d’activité.

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A titre de comparaison, si en tant que gérant majoritaire de SARL, vous décidez de vous payer au même montant que le SMIC net, le coût global pour votre société avoisine quant à lui les 1975€/mois (rémunération + cotisation RSI).

Quid de la rémunération des autres salariés ?

Dans certaines entreprises, le système de rémunération prévoit qu’à chaque augmentation du Smic, le salaire de base de l’ensemble des salariés est revalorisé, afin de maintenir un certain écart entre les salariés rémunérés au Smic, et ceux plus qualifiés et/ou expérimentés, et dont la rémunération est de fait supérieure.

Si votre entreprise applique ce système, le salaire de base de l’ensemble des salariés doit être revalorisé au 1er mai 2023. A noter que cette revalorisation n’est en aucun cas obligatoire.

Revalorisation des indemnités journalières de maladie

Qui dit hausse du SMIC, dit forcément revalorisation des Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (IJSS) maximales, pour les arrêts de travail en maladie simple. Le salaire rétabli pris en compte pour calculer les IJSS maladie étant plafonné à 1,8 SMIC, soit 3 144,96 euros au 1er mai 2023, l’IJSS maladie maximale est ainsi fixée à 51,70€ brut.

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A noter que cette revalorisation des IJSS concerne uniquement les arrêts de travail qui interviennent à compter du 1er mai 2023.

Vers de nouvelles augmentations du Smic en 2023 ?

Compte tenu de la forte inflation enregistrée ces dernières mois, une nouvelle hausse du Smic avant la fin de l’année n’est pas à exclure. Rappelons qu’il s’agit là d’une exception française, puisque sur les 30 pays qui composent l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), il n’y en a que trois qui prévoient une revalorisation automatique liée à l’inflation, et seul le système français prévoit qu’elle puisse se répéter en cours d’année.

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C’est donc le niveau d’évolution des prix à la consommation au cours des prochains mois qui décidera d’une éventuelle revalorisation, ou non, du Smic. A suivre.

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