« Si je pars en en dépôt de bilan, c’est pas grave, je ne suis pas essentielle, mais je me bat parce que j’ai des salariés qui sont extraordinaires »

Géraldine Dominguez, commerçante lyonnaise, pointe dans une interview poignante sur LCI, les problèmes de stock et les relations fournisseurs, notamment dans le prêt-à-porter, ainsi que tous les soucis à gérer et ce même avec les aides.

Confrontés à ce second confinement, les commerçants subissent à nouveau l’une des situations les plus graves que peut subir une entreprise, à savoir l’arrêt complet ou quasi complet des recettes, tandis que les charges continuent à courir. Certes les aides de l’Etat sont substantielles, mais elles ne sauraient compenser le gouffre dû à la perte de chiffre d’affaires, pour les commerçants, mais aussi pour leurs fournisseurs, sans compter tous les soucis de gestion induits par ces fermetures administratives. Dans cette interview, Géraldine, gérante de trois boutiques de mode à Lyon et d’une boutique enfant, détaille « avec son cœur », les différents problèmes rencontrés et leurs conséquences. Vidéo à ne pas manquer et voici en résumé les 5 séquences fortes.

Fermeture Novembre, Décembre voire Janvier : « On ne s’en sortira pas »

Fournisseurs fragilisés : « Ils se sont amusés à déposer les chèques, les traites, tout… »

Chômage partiel : « Je dois avancer 8 000 € de salaires »

Click and collect : « Je l’ai fait, mais mes clientes me disent : “Géraldine on vous adore, mais nous on n’est pas internet, on a besoin d’essayer, de voir, de toucher“. Donc j’ai énormément de vues sur mon site, mais je n’ai pas de commandes, parce que ce n’est pas la clientèle internet »

Assurances : « Il faut maintenant que les assurances jouent le jeu, on a besoin de toucher nos pertes d’exploitation, parce que là, on entre sur nos trois plus gros mois de l’année »

Comme Géraldine, des dizaines de milliers de commerçants doivent faire face aujourd’hui au risque de faillite, parce que leurs articles ne sont pas considérés comme essentiels. La fermeture administrative est tombée comme un couperet et pourtant leur activé est essentielle pour eux, pour leurs fournisseurs, pour l’économie, pour nos recettes fiscales et finalement pour la société tout entière.

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Le gouvernement a décidé dans l’urgence un premier confinement qui a été globalement accepté par une écrasante majorité de la population. Un homme averti en vaut deux dit-on, et donc le critère d’urgence absolue pour ce second confinement, est moins compréhensible. Du reste ce ne sont plus que les deux tiers des Français qui adhèrent à la mesure. Une décision pourtant lourde de conséquences pour notre pays, et une décision qui a été prise par le Président de la République, en concertation avec le conseil scientifique et certainement avec d’autres acteurs, mais une décision qui échappe à tout débat démocratique.

Le sujet n’est pas de remettre totalement en cause les décisions prises par nos autorités, ni de nier l’impératif besoin de réduire la circulation du virus, mais d’engager un débat citoyen sur la mise en œuvre de ce confinement et ses conséquences économiques pour les commerçants. Afin d’apporter votre contribution au débat nous vous invitons à répondre au sondage, au sujet des dates, conditions et critères de réouverture des commerces décrétés non essentiels.

Sondage : quand et comment rouvrir les commerces « non essentiels »

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