Des aides ciblées pour les commerçants les plus impactés par la crise

Les discothèques vont bénéficier d’une exonération totale de leurs charges sociales et d’une prise en charge de leurs coûts fixes. Les entreprises des secteurs S1 et S1 bis pourront quant à elles solliciter le dispositif de chômage partiel jusqu’au 31 janvier 2022, avec des conditions assouplies.

aides discothèques

En attendant la publication du décret officiel, le ministre de l’économie a annoncé au micro de BFM TV de nouvelles mesures d’aide pour les secteurs les plus impactés par la résurgence de l’épidémie de Covid-19. Les discothèques, en premier lieu, bénéficieront d’une prise en charge à 100% de leurs coûts fixes, « rémunération du gérant comprise », a insisté à plusieurs reprises Bruno Le Maire. « Il y aura une équipe dédiée au ministère des finances publiques pour que ces aides puissent parvenir le plus rapidement possible », s’est-il par ailleurs engagé.

Les discothèques auront aussi la possibilité aussi reporter tout ou partie de leurs cotisations sociales pour les échéances du 15 décembre 2021, mais aussi des 5 ou 15 janvier 2022. « Elles pourront également bénéficier de mesures d’exonération des cotisations pour les périodes d’emploi de novembre et décembre 2021, sur la base d’un décret qui paraîtra prochainement », s’est engagé par ailleurs l’Urssaf.

Prise en charge à 100% du chômage partiel

Les établissements de nuit bénéficieront également d’une prise en charge à hauteur de 100% des indemnités versées à leurs salariés placés en activité partielle, et ce jusqu’à minima fin janvier 2022. Une prise en charge totale et prolongée d’un mois qui sera aussi ouverte à l’ensemble des entreprises des secteurs S1 et S1 Bis, dont font notamment partie les activités liées au tourisme et à la restauration.

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Pour pouvoir bénéficier de cette prise en charge à 100% de l’activité partielle, il faudra tout de même justifier pour ces entreprises d’une baisse de chiffre d’affaires d’à minima 65%, contre 80% actuellement.

Pas de réouverture du fonds de solidarité

Le ministre de l’économie a en revanche balayé l’hypothèse d’une réouverture du fonds de solidarité, et plus généralement du retour des aides généralisées aux entreprises impactées par la résurgence de l’épidémie. « Le quoi qu’il en coûte a correspondu à une période où il fallait protéger massivement les salariés et les entreprises. Nous en sommes sortis […] Nous n’y reviendrons pas », a-t-il martelé. Et ce alors même qu’une très grande partie des commerçants, tous secteurs d’activité confondus, déplorent aujourd’hui des baisses de chiffres d’affaires conséquentes !

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« La situation est cauchemardesque pour les professionnels. Je demande au gouvernement la réactivation d’urgence des mesures d’accompagnement pour toutes les entreprises du secteur. Les mesures de soutien annoncées hier par Bercy pour les discothèques (Aide à coût fixe à 100%, activité partielle sans reste à charge et exonération des cotisations de Sécurité Sociale) doivent désormais être étendue à l’ensemble des entreprises du secteur et même renforcées qu’elles soient fermées par décision du gouvernement ou pas, les mesures sanitaires mises en œuvre produisant le même effet », a réagi Didier Chenet, Président du Groupement National des Indépendants. En espérant que son appel soit entendu !

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