L’activité au ralenti chez les commerçants
Une majorité de commerçants ont connu une baisse plus ou moins importante de leur activité au cours de la saison estivale 2021. Tous les secteurs d’activité sont touchés, mais certaines régions semblent plus épargnées que d’autres.
« Dire que la saison estivale a été très mauvaise serait peut-être exagéré, mais en comparaison à ce que l’on observait les années précédentes, et même en 2020 où le rebond avait été assez fort, cette fois-ci c’est différent. On ressent moins d’engouement, et ce n’est pas uniquement dû au Pass selon moi, la multiplication des confinements a certainement joué un rôle, les clients ont pris de nouvelles habitudes de consommation, et forcément ça impacte notre activité ». Le témoignage de Patrice, restaurateur à Lyon, est à l’image du ressenti de bon nombre de commerçants à l’issue de cette saison estivale 2021. Compliquée. A Rouen, Carole, à la tête d’une boutique de prêt-à-porter féminin, constate également la lassitude de la clientèle. « On ferme, on réouvre, on referme… Puis de nouveau on est autorisé à accueillir des clients, mais avec des contraintes sanitaires de plus en plus forte. Quand de l’autre côté vous avez des gros acteurs du e-commerce qui vous livrent en 24 heures à domicile, avec la possibilité de retourner gratuitement, le choix est vite fait pour certains », regrette-t-elle.
Les très bons chiffres des acteurs du e-commerce au premier semestre 2021 peuvent en attester. De quoi pousser nombre de commerçants à investir ce nouveau canal de vente, tous les secteurs enregistrant de bons chiffres : mode, restauration, décoration, beauté… Et même chez les indépendants ! A l’image de Sarah, qui tient un salon d’esthétique à Paris. « Depuis le premier confinement je me suis mise à vendre les produits de ma boutique via mon e-shop, et surtout grâce à Instagram. A tel point qu’aujourd’hui cela représente près d’un quart de mon chiffre d’affaires ! », témoigne-t-elle. Sarah fait d’ailleurs partie des 15% de commerçants qui affirment avoir augmenté leur activité cet été 2021. « Quand je vois autour de moi la plupart des commerçants parisiens plutôt mécontents, je me dis que j’ai bien fait de développer cette seconde activité », renchérit-elle.
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Les destinations touristiques davantage épargnées
Dans les faits, les commerçants parisiens ont connu de nouveau une saison estivale compliquée. L’absence des touristes internationaux notamment s’est faite cruellement ressentir, les hôtels de la capitale déplorant une baisse de 56% de leur chiffre d’affaires ! « Tant que les frontières ne seront pas complétement réouvertes, notre activité ne pourra jamais vraiment repartir », explique Fabien, gérant d’un établissement hôtelier dans les Yvelines. Preuve de cette baisse de fréquentation, aucun département d’Ile-de-France ne fait partie du top 10 des départements les plus prisés par les vacanciers pour l’été 2021. A l’inverse des départements du sud de la France, tels que les Pyrénées-Atlantiques, l’Hérault, ou encore les Alpes-Maritimes et le Var, qui trustent le haut du classement. « A l’image de la saison précédente, on peut dire que nous n’avons pas eu à nous plaindre, les vacanciers français ont compensé la perte des touristes internationaux », affirme Damien, restaurateur à Cagnes-sur-Mer. Seul bémol, la mise en place du Pass sanitaire, à partir du 21 juillet pour les lieux de culture, puis le 9 août pour les cafés, bars et restaurants. « Ça a été difficile pour nous, surtout au début, mais là on voit de plus en plus de clients revenir », poursuit-il.
Quel impact du Pass sanitaire ?
Difficile de parler de cette saison estivale 2021 sans aborder ce sujet brûlant qui continue encore aujourd’hui de rythmer l’actualité française. L’obligation d’être en possession d’un Pass sanitaire pour accéder à de nombreux lieux de vie a forcément impacté le chiffre d’affaires des établissements concernés par cette mesure. Une récente enquête du Groupement National des Indépendants (GNI), qui représente notamment les cafés-hôtels-restaurants, fait ainsi état d’une d’une perte d’activité en moyenne de 20 % pour la quasi-totalité des établissements du secteur. Les cafés et bars ont été particulièrement touchés, puisque l’obligation du Pass concerne aussi la consommation en terrasse. Les commerçants installés dans les centres commerciaux de plus de 20 000m2 ont également connu des difficultés. « C’est simple, si je compare par rapport à l’année dernière, j’ai perdu au moins 20% de ma clientèle », témoigne Isabelle, gérante d’un salon de coiffure dans un centre commercial des Bouches-du-Rhône.
A l’inverse, certains commerçants non soumis au Pass affirment avoir profité de ce report de clientèle. « On a jamais fait autant de vente à emporter depuis la mise en place du Pass », se félicite à demi-mot Youssef, gérant d’un snack dans le XV arrondissement à Paris. Dans la mode et la coiffure également, certains commerçants font état d’une hausse de l’activité, mais dans de faible proportion. Un pass qui devrait moins impacter les ventes. Plus d’une centaine de centres commerciaux ne sont déjà plus concernés par l’obligation de présenter le Pass sanitaire, et la hausse continue du nombre de vaccinés, qui grimpe à près de 80% de la population adulte, devrait permettre un assouplissement des contraintes sanitaires.
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Dans ce contexte, tous les regards sont déjà tournés vers l’avenir, alors que l’arrêt des aides est programmé pour la fin septembre. « L’activité économique du pays tourne à 99% de ses capacités d’avant crise », a récemment justifié Bruno Le Maire. Même si certains secteurs continueront d’être soutenus à minima jusqu’à la fin d’année, via l’aide dit “coûts fixes”, pour les acteurs du commerce, la reprise est encore loin d’être acquise.
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Ce qui est complètement débile c est le pass sanitaire en terrasse alors que dans les bus et métros il ne le faut pas. Bientôt même pour marcher dans la rue il faudra un pass sanitaire. Arrêtez d etre cons gouvernement d amateurs