Une étude Ifop menée auprès de 400 entrepreneurs français s’est penchée sur la santé mentale des chefs d’entreprises. Si une majorité se disent trop stressés, 88% déclarent tout de même être heureux professionnellement. Découvrez tous les enseignements de cette enquête.

Diriger une entreprise en France n’est pas de tout repos pour votre santé mentale. C’est en tout cas l’un des enseignements d’une récente étude Ifop menée auprès de 400 entrepreneurs français de moins de 10 salariés. 60% des répondants à l’enquête déclarent ainsi être « trop stressés », notamment en raison de la conjoncture économique actuelle. Parmi les multiples raisons expliquant ce stress, on retrouve en première position « la hausse des coûts de l’énergie et des charges », suivie de « la baisse du chiffre d’affaires de leur entreprise » et « une charge de travail trop importante ».

Le salariat ne fait pas envie aux entrepreneurs

Pourtant, malgré ce niveau de stress important, 88% des entrepreneurs se déclarent tout de même heureux professionnellement. La « liberté de décision » associée à la vie de chef d’entreprise et la « possibilité d’organiser librement son emploi du temps » sont principalement mis en avant comme avantage à exercer en tant qu’indépendant. En revanche du côté des inconvénients, « l’absence de sécurité financière » et le « poids des charges et des impôts », sont cités en majorité par les répondants de l’enquête. Pas de quoi pour autant leur faire regretter leur choix d’être devenus des travailleurs indépendants. Seuls 14% des sondés ont ainsi l’intention de quitter leur activité à terme afin de se tourner vers le salariat.

Un rythme de travail intense

Autre enseignement de cette étude, le temps dédié au travail par les entrepreneurs est, sans surprise, nettement supérieur au reste de la population française, avec une moyenne hebdomadaire de 46 heures/semaine. Et la naissance d’un enfant ne change pas vraiment la donne. Les résultats de l’enquête montrent ainsi que sept femmes sur dix ont repris leur activité professionnelle avant la fin de leur congé maternité, dont plus d’un tiers sont revenues après une semaine seulement de congé. Du côté des hommes, 69% ne prennent aucun congé paternité, se limitant au congé de naissance obligatoire de 3 jours.

Du côté des congés dédiés aux vacances, la tendance est similaire. 87% des entrepreneurs déclarent ainsi prendre moins de cinq semaines de vacances par an, dont 61% trois semaines ou moins. A noter que le départ en vacances est un moment générateur de stress pour un tiers des répondants à l’enquête.

Les aspirations des entrepreneurs pour cette fin d’année 2023

Pour conclure cette enquête détaillée, les auteurs du rapport ont sollicité les entrepreneurs sur leurs aspirations pour les mois à venir. Parmi les nombreuses réponses, 18% ont ainsi l’intention d’augmenter leurs prix de vente en raison de l’inflation, 27% veulent améliorer la performance financière de leur entreprise, et 36% vont mettre en place des actions pour mieux fidéliser leur clientèle.

Mais le principal axe de développement, cité par 58% des répondants, est de parvenir à attirer de nouveaux clients dans leur établissement. Une problématique clé, et qui nécessite d’actionner plusieurs leviers d’action, du produit à la communication digitale en passant par la cible, l’aménagement du point de vente et la constitution d’une base de données clients.

Pour approfondir ce sujet essentiel, nous vous invitons à consulter notre grande enquête dédiée, en trois volets : Comment renouveler sa clientèle ?