Les commerçants parisiens « au bord de l’asphyxie financière » !

La Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens (Facap) appelle la municipalité à prendre rapidement des mesures concrètes pour venir en aide aux commerçants.

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Les semaines de mobilisation contre la réforme des retraites commencent à se faire durement ressentir pour les commerçants parisiens, en première ligne face au mouvement de grève. « Après tous les événements tragiques que nous avons vécus depuis 5 ans, les gilets jaunes, le covid, l’inflation, les manifs contre le projet de loi retraite et les grèves des éboueurs, la situation est aujourd’hui grave […], les commerçants parisiens sont au bord de l’asphyxie financière », alerte ainsi la Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens (Facap). « Nous recevons des appels de commerçants qui sont au pied du mur ! »

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Des messages d’alerte que nous recevons également de plus en plus régulièrement au sein de la rédaction de lechommerces.fr, et qui s’ajoutent aux nombreux post publiés chaque semaine sur le Groupe d’entraide et de réflexion des commerçants indépendants (26 000 membres), témoignant également d’une baisse prononcée de l’activité au mois de mars. Les commerçants parisiens ne sont d’ailleurs pas les seuls impactés… Partout en France, l’activité a nettement reculé ces dernières semaines.

Des mesures concrètes réclamées pour les commerçants de Paris

Dans ce contexte explosif, et alors même qu’un nouveau préavis de grève illimité des éboueurs parisiens à été déposé à partir du 13 avril, la Facap vient d’adresser un email à la mairie de Paris afin que plusieurs mesures fortes soient rapidement adoptées :

  1. Compenser le manque à gagner des commerçants pendant la grève des éboueurs de la ville de Paris par le remboursement de la taxe des ordures ménagères.
  2. Autoriser les commerces qui le souhaitent et dans les règles de la législation d’ouvrir le dimanche jusqu’à la fin des Jeux Olympiques et para-olympiques 2024.
  3. Apporter une solution au niveau des livraisons des boutiques faites par les gérants eux-mêmes. « En effet, bien souvent les gérants se font verbaliser en livraison devant leur boutique car rien ne les identifie en livraison de leur propre boutique. Nous pourrions imaginer un macaron avec identification de la boutique composé du logo de l’adresse et du numéro de Siret », justifie la Facap.
  4. Autoriser des dérogations à la ZFE (Zone à faible émissions) pour les fournisseurs qui ne disposent pas des finances nécessaires pour acquérir un nouveau véhicule. « L’achat d’un nouveau véhicule est un gros investissement qui se prévoit plusieurs années à l’avance. La situation de ces cinq dernières années ne leur a pas permis de créer de provision », explique la Facap.

Par ailleurs, pour limiter l’impact du mouvement de grève sur l’activité des commerces parisiens, la Facap demande à la préfecture de Police « le déplacement des manifestations le week-end en dehors des zones et rues commerçantes », mais égaiement « la mise en place d’agents de sécurité statiques devant les vitrines pour leur protection ».

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Des revendications auxquelles les pouvoirs publics vont devoir apporter rapidement des réponses, alors même que le contexte économique actuel affecte déjà grandement l’activité des commerçants. « Ces mesures immédiates devront être suivies d’un « plan commerce » avec des mesures d’ampleur pour redynamiser la ville qui connaît une défection des enseignes et un taux de vacances dans les rues commerçantes qui ne cesse d’augmenter », conclut la Facap. Le message est lancé. Reste à présent à savoir s’il sera entendu. Affaire à suivre.

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