Les chiffres du e-commerce en France
Le chiffre d’affaires du e-commerce a de nouveau progressé en 2024. Les ventes de produits notamment sont reparties à la hausse, et le secteur des services reste dynamique. De bons chiffres qui laissent présager une année 2025 record, dans un contexte de ralentissement de l’inflation.

Les années passent et le marché du e-commerce poursuit invariablement sa progression, avec de nouveau une forte croissance enregistrée en 2024 (+9,6%). Les Français ont ainsi dépensé près de 175,3 milliards d’euros sur internet l’an passé, selon les derniers chiffres publiés par la Fevad (Fédération de la vente à distance). « Alors qu’en 2023, la croissance du e-commerce était principalement alimentée par l’inflation, notamment sur les services et les produits de grande consommation, 2024 marque un véritable retour des volumes de transactions (+10% en un an), preuve du solide dynamisme du secteur », se félicite la Fevad dans son rapport annuel.
7 chiffres clés du e-commerce
- 175,3 milliards d’euros ont été dépensés en ligne en 2024, soit une croissance de 9,6% par rapport à 2023.
- La vente de produits représente 66,9 milliards d’euros (+6% par rapport à 2023), soit plus du tiers des dépenses en ligne.
- La part du e-commerce dans le commerce de détail atteint désormais la barre des 11%.
- Le secteur des services poursuit sa progression (+12% en un an), avec 108,4 milliards d’euros de ventes.
- Le panier moyen des ventes en ligne se stabilise à 68 euros, soutenu par le ralentissement de l’inflation et la diversification des offres à prix bas.
- 2,6 milliards de transactions ont été enregistrées en 2024, en hausse de 10% sur l’année.
- Les cyberacheteurs français effectuent en moyenne un achat en ligne par semaine.
Les ventes de produits repartent à la hausse
Après deux années de ralentissement, les ventes de produits retrouvent leur niveau élevé de 2021, post Covid, atteignant 66,9 milliards d’euros (+6%). La part du e-commerce dans le commerce de détail progresse ainsi à 11%, confirmant son intégration durable dans les habitudes de consommation des Français.
De son côté, le secteur des services maintient sa bonne forme, avec 108,4 milliards d’euros de ventes réalisées en 2024 (+12%). « Cependant, l’effet inflationniste qui avait soutenu la hausse du panier moyen en 2022 et 2023 commence à s’atténuer, en particulier dans les secteurs du voyage et de l’énergie », nuance la Fevad.
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Quels sont les secteurs les plus prolifiques ?
« La beauté reste le secteur le plus dynamique » et « la mode, l’électroménager et les loisirs » enregistrent aussi une « reprise des commandes », a commenté Marc Lolivier, délégué général de la Fevad. A noter que l’activité voyages/loisirs est restée dynamique en 2024 (+4%), mais n’enregistre plus les croissances à deux chiffres de l’ère post-Covid. En revanche, le secteur du meuble est dans le dur, à l’image de ce que l’on constate aussi pour les commerçants physiques de cette même filière, pénalisés par l’atonie du marché immobilier.
La concurrence exercée par certains pures players, et notamment Shein et Temu, est également tenue en partie responsable de cette baisse d’activité dans le meuble, en raison de la pression à la baisse qu’elle exerce sur les prix de vente. Et pour cause, sur ces plateformes le panier moyen s’élève à seulement 20 euros, contre 68 euros pour l’ensemble du panel étudié par la Fevad en 2024 (produits et services confondus).
La nécessité de réglementer
Dans ce contexte de développement exponentiel des pures players chinois, les représentants français du e-commerce ainsi que du commerce physique appellent les pouvoirs publics à davantage réglementer. « Ces plateformes exploitent les faiblesses du système juridique européen actuel, et notamment l’absence de droits de douane pour les colis de moins de 150 euros, permettant à des millions de petits paquets de franchir nos frontières sans être soumis à des contrôles stricts ou à une taxation équitable », dénonce notamment la Confédération des Commerçants de France (CDF). Une revendication qui a semble-t-il été entendue. « Face à la montée en puissance de plateformes extérieures très offensives, il faut agir », a appuyé Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce et des PME, lors de la présentation des chiffres de la Fevad.
Si la concurrence de Shein et Temu inquiète à tous les niveaux, elle ne remet pas pour autant en cause le dynamisme de l’ensemble de la filière. « A ce rythme de croissance, on pourrait franchir le cap symbolique des 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2026 », s’est ainsi félicité le délégué général de la Fevad. De quoi inciter de plus en plus de commerçants à franchir le pas du e-commerce ?
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