Fermeture des bars et restaurants : la riposte s’organise !

Les organisations professionnelles, soutenues par des milliers de chefs d’entreprises, se mobilisent afin de protester contre les nouvelles mesures locales annoncées par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19.​ Une manifestation doit même se tenir vendredi 25 septembre devant le tribunal de commerce de Marseille.

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C’est la goute d’eau qui fait déborder le vase. Alors que l’activité des restaurateurs, gérants de bars ou encore de salles de sport n’a, pour beaucoup, pas véritablement repris depuis la fin du confinement, les nouvelles restrictions annoncées mercredi soir par Olivier Véran sonnent comme un coup de massue. A la différence cette fois-ci que les professionnels concernés ne comptent pas se laisser faire. « On ira jusque devant les tribunaux, a expliqué au Monde, Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants hôtellerie & restauration (GNI-HCR). La colère gronde, des manifestations sont en train d’être organiséesOn a affaire à des gens qui n’ont plus aucun espoir. »

Une manifestation organisée à Marseille

Ce vendredi 25 septembre, restaurateurs, cafetiers et plus généralement une multitude d’acteurs du monde économique marseillais ont prévu de se rassembler devant le tribunal de commerce de Marseille afin de faire entendre leur mécontentement.​ « Je ne veux pas de fermeture de nos établissements, je veux que l’État exerce les contrôles qu’il est censé faire, et ferme uniquement ceux qui ne respectent pas les mesures sanitaires », a notamment déclaré Bernard Marty, président de l’Umih des Bouches-du-Rhône. Ajoutant par ailleurs que les conséquences d’un reconfinement économique pourraient être dramatique. « Je veux le prévenir que Marseille va vivre des moments insurrectionnels », a-t-il mis en garde, alors que de plus en plus de restaurateurs, gérants de bars et de salles de sport (qui devront quant à elles fermer leurs portes dans la majorité des grandes métropoles françaises) laissent déjà entendre qu’ils ne respecteront pas l’obligation de fermeture prévue à partir de samedi.

Des restrictions qui pénalisent l’ensemble des acteurs du commerce

Si les cafetiers, restaurateurs et gérants de salles de sport sont bien entendus les premiers impactés par ces mesures, qui pourraient se généraliser à d’autres département en cas d’une aggravation de l’épidémie, ces restrictions vont impacter indirectement l’ensemble des acteurs du commerce. Et pour cause, les activités de bar et restauration sont des locomotives de centre-ville, une clientèle qui se fera donc d’autant plus rare si les interdictions d’ouverture se multiplient…

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Tandis qu’une partie des autorités médicales et sanitaires estime que le ministre de la santé aurait dû étendre à d’autres métropoles les restrictions imposées en Guadeloupe et à Aix-Marseille. Ces mesures ont mis les nerfs à vifs chez nombre de commerçants et les pouvoirs publics vont devoir rapidement trouver des solutions satisfaisantes pour calmer la colère qui gronde. Didier Chenet à quant à lui déjà prévenu : « Si les mesures devaient s’appliquer, nous demanderons une compensation intégrale du coût des fermetures. » Affaire à suivre rapidement.

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