Réouverture des commerces sous conditions à partir du 11 mai

La réouverture des commerces au 11 mai semble actée, mais la décision de réouverture des cafés, bars et restaurants ne sera prise qu’à fin mai. La responsabilisation collective est demandée.

« Il nous faut prudemment, mais résolument procéder au déconfinement ». Dès le début de son discours à l’assemblée nationale, le Premier ministre a donné le ton. Un ton grave et qui fait écho à « des conséquences gravissimes si le confinement perdure ». Alors que la lente décrue se poursuit dans les hôpitaux et que la pression économique et sociale augmente de semaine en semaine, la reprise semble possible et même inéluctable « pour éviter l’écroulement ». Une menace économique qui guette déjà nombre de commerces qui « pourront rouvrir à partir du 11 mai » a assuré Édouard Philippe, tout en prévenant que si le 7 mai les indicateurs épidémiologiques ne sont pas au rendez-vous, les modalités du déconfinement seront plus strictes. Un déconfinement qui devrait donc se dérouler par étape durant trois semaines et n’aura pas la même teneur selon les régions. Les règles ne seront pas les mêmes non plus pour les centres commerciaux. « L’ouverture des commerces comprendra une exception pour les centres commerciaux qui ont une zone de chalandise qui va au-delà du bassin de vie et qui génère des déplacements et des contacts que nous ne voulons pas encourager. Les préfets pourront décider de ne pas laisser ouvrir, au-delà des fonctions alimentaires déjà ouvertes, les centres commerciaux de plus de 40 000 mètres carrés », a précisé Edouard Philippe. Les municipalités pourront également moduler la reprise d’activité. Ainsi, les marchés seront « en général autorisés », mais pourraient ne pas rouvrir si les règles de sécurité sanitaire ne sont pas remplies.

Quid du port du masque ?

Sans surprise, la décision concernant la date de réouverture des cafés, bars et restaurants n’interviendra pas avant fin mai. Et, si la reprise est donc nécessaire, la prudence devra être de mise, notamment dans les commerces où une attention toute particulière devra être accordée aux gestes barrières. Soixante guides pratiques seront disponibles à compter du 11 mai, afin que chaque métier puisse appliquer les règles de sécurité sanitaire en fonction de ses contraintes spécifiques. Le port du masque ne sera pas obligatoire dans les commerces, sauf si la distance minimum d’un mètre s’avère impossible à respecter. Une obligation de port du masque qui pourra également être imposée à l’entrée du magasin. Chaque commerçant pourra ainsi apprécier lui-même les risques, le Premier ministre insistant sur la responsabilisation individuelle. Une responsabilité individuelle qui s’est globalement déjà mise en place, avec un respect de plus en plus assuré des distances barrières et un port de masque qui a tendance à se généraliser dans les magasins. « Des masques qui ne vont pas manquer », a assuré Edouard Philippe. Reste la question du coût, car le problème se situe actuellement sur ce plan. Les offres se multipliant chez les grossistes, le marché devrait se réguler d’ici la réouverture, il n’est donc peut-être pas judicieux de trop stocker.

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Enfin, « nous allons devoir vivre avec le virus » a mis en garde le Premier ministre, assurant que le dispositif d’activité partielle restera en place jusqu’au 1er juin, tout en précisant que « c’est l’un des plus généreux d’Europe ». Une générosité qui va augmenter fortement le déficit et l’endettement de notre pays et qui risque de durer encore quelques mois au gré de l’évolution fluctuante de l’épidémie. Mais quoi qu’il en soit, le déconfinement est enclenché, reste à « remplacer la chaîne virale, par une chaîne de responsabilité ».

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