Commerce spécialisé : Bilan des 9 premiers mois de l’année
Procos, la fédération des grandes enseignes, qui représente 750 000 emplois et 35% du chiffre d’affaires du commerce de détail, vient de publier son bilan de l’activité des 9 premiers mois de l’année. Une étude riche d’enseignements.
A l’image des commerçants indépendants, qui connaissent pour une majorité d’entre eux une baisse de chiffre d’affaires depuis le début de l’année, les grandes enseignes également peinent à retrouver le niveau d’activité d’avant crise sanitaire. C’est en tout cas ce que révèle Procos dans son bilan des 9 premiers mois de 2022, publié tout récemment. Le cumul des ventes magasins + web des grandes enseignes est ainsi toujours inférieur de 1,5% par rapport à 2019, et même de 2,5% si l’on compte le chiffre d’affaires réalisé uniquement en point de vente physique.
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Une moyenne qui cache cependant de fortes disparités, certains secteurs d’activité apparaissant davantage en difficulté, comme la chaussure (-8,5% vs 2019) et l’habillement (-5,5%), alors que l’alimentaire spécialisé (+17,8%) et l’équipement de la maison (+8,5%), enregistrent de très bonnes performances.
La restauration : un secteur hétérogène
Si la restauration rapide connaît une forte dynamique, la restauration à table demeure toujours confrontée aux conséquences de la crise sanitaire. La saison estivale, plutôt positive dans l’ensemble, a donné une certaine impulsion, « mais la rentrée marque le retour des problèmes de fréquentation post Covid et la réduction des mobilités », constate Procos. Le secteur stagne ainsi à -10% par rapport à 2019, même si la restauration rapide tire son épingle du jeu (+5%). Et la situation ne devrait pas aller en s’arrangeant selon Procos, avec la hausse continue des coûts de l’énergie et des matières premières, qui affecte particulièrement les activités de restauration.
La fréquentation des centres-villes et centres commerciaux en très net recul
Autre donnée très marquante de ce bilan de Procos, la fréquentation des points de vente, tous sites confondus (centres-villes, centres commerciaux, périphérie), reste très en deçà de son niveau de 2019, qui pourtant était lui aussi en baisse par rapport aux années précédentes… Une diminution de la fréquentation qui n’est d’ailleurs pas spécifique aux commerces, mais touche également les lieux de culture, à l’image notamment des cinémas et salles de spectacles (-30% vs 2019).
Les perspectives pour fin 2022 et début 2023
Dans ce contexte, et alors que la hausse des prix impacte fortement le pouvoir d’achat des Français, Procos ne se montre pas très optimiste concernant les perspectives d’activité pour les mois à venir. « Tout l’enjeu pour le commerce sur les trois derniers mois de l’année est de savoir si, comme le pensent certains (Michel-Edouard Leclerc par exemple), les Français souhaiteront se faire plaisir en fin d’année avant de contracter leur consommation en 2023, ou si, au contraire, ils agiront en ce sens plus rapidement. Avec des conséquences qui pourraient alors être graves pour beaucoup de commerces compte tenu du poids de la fin d’année dans les chiffres d’affaires annuels (et pas seulement dans le jouet et le chocolat), une période durant laquelle se joue la plus importante partie, sinon la totalité du résultat d’une très grande majorité des retailers », analyse Procos.
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Face à cette conjoncture incertaine, seul élément de certitude, les ventes en ligne devraient continuer à bien se porter dans les mois, mais aussi les années à venir. Le poids du e-commerce dans l’ensemble du commerce de détail va ainsi atteindre le cap symbolique des 15% en 2022. Une progression fulgurante, quand on sait qu’il n’était que de 10% en 2020, et même de 6% en 2014. Une dynamique qui incite de plus en plus de commerçants à franchir le pas. 14 000 nouveaux sites marchands ont ainsi vu le jour en l’espace d’un an. Et la tendance se poursuivra en 2023, d’après les dernières prévisions. Preuve en est que le commerce de demain sera, quoi qu’il en soit, de plus en plus connecté. Une piste à explorer, si ce n’est déjà fait, par les commerçants indépendants.
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[…] Dans ce contexte, tous les regards sont à présent tournés vers les deux derniers mois de l’année, période cruciale pour l’activité des commerçants. « Tout l’enjeu pour le commerce est de savoir si les Français souhaiteront se faire plaisir en fin d’année avant de contracter leur consommation en 2023, ou si, au contraire, ils agiront en ce sens plus rapidement », s’interroge Procos, la fédération du commerce spécialisé, dans son bilan des 9 premiers mois de 2022. […]