Entreprendre est-il bon pour la santé ?
La Fédération des Centres de Gestion Agréés a mené une étude en partenariat avec l’observatoire Amarok sur la santé des dirigeants d’entreprise. Une enquête approfondie et un constat qui ressort : entreprendre est bon pour la santé ! Explications.
Créer son propre emploi plutôt que de devenir salarié est une voie qui séduit de plus en plus, surtout la jeune génération, soucieuse d’apporter du sens à son travail. Un choix courageux et signe d’une société qui se porte bien, mais qui n’est pas sans conséquence sur la charge de travail qui en découle. Un sondage réalisé par Malakoff Médéric au mois de décembre dernier montre en effet que 40 % des entrepreneurs interrogés déclarent travailler 50 heures ou plus par semaine ! Un rythme soutenu qui n’atteindrait pas le moral et la santé des dirigeants d’entreprise, selon une récente étude menée par la FCGA, en partenariat avec Amarok, l’observatoire de la santé des PME.
Profil des participants
Pour mener à bien cette enquête, 1 300 adhérents de centres de gestion agréés du réseau de la FCGA ont ainsi répondu à un questionnaire scientifique détaillé sur l’auto-évaluation de leur santé, leur perception de leur satisfaction au travail et de leur satisfaction de carrière et les facteurs « salutogènes » au travail. Le profil démographique indique que l’effectif des répondants regroupe 885 hommes et 417 femmes dirigeants de TPE, soit une représentation féminine limitée à un tiers. Plus des ¾ des dirigeants du panel (76.5 %) ont 45 ans ou plus. Le profil entrepreneurial indique que les participants de l’enquête dirigent en moyenne une entreprise ayant 4 collaborateurs. La majorité d’entre eux (94.5 %) dirigent une micro-entreprise (1 à 9 personnes), 4.8 % sont à la tête d’une entreprise de 10 à 49 personnes et 0.6% une moyenne entreprise (50 à 249 personnes). Enfin ils ont en moyenne 17 années d’expérience dans la fonction de dirigeant.
Entreprendre est bon pour la santé
Pour mesurer l’état de santé des entrepreneurs, la FCGA a retenu la méthodologie de l’auto évaluation de sa propre santé, qui est une mesure fréquemment utilisée par les médecins car elle s’avère une indicatrice fiable de la santé réelle. Et les résultats qui en ressortent sont plutôt encourageants ! 27,7 % se déclarent comme étant physiquement en très bonne et excellente santé, et 42,5% en bonne santé. Concernant la santé mentale, là encore les données sont globalement positives. 67,7% considèrent leur santé mentale du mois écoulé comme bonne, très bonne ou excellente, tandis que 25.7 % des dirigeants interrogés la jugent seulement passable et 6.6 % mauvaise. Des bons chiffres à mettre en parallèle avec ceux du sondage réalisé par Malakoff Médéric, qui montrent que 86 % des dirigeants de très petites entreprises (TPE) et de petites et moyennes entreprises (PME) s’estiment en bonne ou en très bonne santé, contre seulement 68 % des salariés.
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Un sommeil plus léger
Si entreprendre n’est semble-t-il pas un facteur à risque pour la santé, la qualité du sommeil laisserait encore à désirer. L’enquête de la FCGA montre en effet que seulement 50% des répondants considèrent leur qualité de sommeil du mois écoulé comme bonne, très bonne ou excellente, 34,3 % des dirigeants interrogés la jugent seulement passable et 16.6 % même mauvaise. Des données qui s’accordent une nouvelle fois avec celles du sondage réalisé par Malakoff Médéric. 19 % des patrons déclarent ainsi souffrir de troubles du sommeil. Une proportion qui reste toutefois inférieure à celle des salariés (29%) selon ce même sondage, même si 32 % des dirigeants avouent dormir moins de six heures par nuit pour travailler plus. Un travail qu’ils exercent souvent avec passion, selon l’enquête de la FCGA. La très grande majorité déclarant apprécier à la fois leur métier, mais également le fait de diriger une entreprise. Ce qui suppose qu’en plus d’être bénéfique pour la santé physique et morale, entreprendre permettrait d’atteindre un certain degré accomplissement personnel. Qu’en pensent les commerçants ?
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