Vers une nouvelle augmentation du Smic

Le salaire minimum devrait connaitre une nouvelle revalorisation d’ici les mois à venir, en raison de l’inflation persistante. Mais celle-ci pourrait même être plus conséquente que prévue, en raison du contexte politique actuel.

Déjà revalorisé de 1,13% au mois de janvier 2024, le Smic devrait connaitre une revalorisation plus conséquente au cours de l’automne 2024, entre +2% et +2,5%, en raison de l’inflation persistante qui pèse sur le pouvoir d’achat des Français. C’est en tout cas l’anticipation que fait aujourd’hui la Banque de France, qui estime ainsi que le Smic pourrait passer prochainement à 1 805 euros bruts par mois (1429€ nets), contre 1 766,92 € bruts par mois actuellement (1 398,69€ nets).

Une hausse automatique liée à l’inflation

Cette revalorisation n’est pas un coup de pouce du gouvernement. En effet, en France le Smic est le seul salaire indexé sur l’inflation. Rappelons qu’il s’agit là d’une exception française, puisque sur les 30 pays qui composent l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), il n’y en a que trois qui prévoient une revalorisation automatique liée à l’inflation et un seul – la France – qui prévoit qu’elle puisse se répéter en cours d’année.

D’après les dernières chiffres publiés par l’Insee, l’inflation a ainsi atteint 2,1% au mois de juin 2024, après 2,3% en mai. Pour le reste de l’année, les analystes de l’Insee estiment que la hausse des prix devrait se maintenir au delà des 2% en moyenne, d’où la très probable revalorisation du Smic qui interviendra dans le courant de l’automne. Cette nouvelle hausse du montant du Smic sera ainsi la neuvième depuis janvier 2021 !

Une hausse anticipée du Smic suite aux résultats des élections législatives ?

Revalorisé automatiquement par l’inflation, le salaire minimum peut également être augmenté par le pouvoir exécutif en cours d’année. Le parti présidentiel à toujours écarté cette possibilité, mais le résultat des dernières élections législatives pourrait changer la donne. Et pour cause, la revalorisation du Smic à 1600 euros nets par mois est l’une des mesures phares du Nouveau Front Populaire, qui a obtenu le plus de sièges à l’Assemblée Nationale, sans toutefois parvenir à obtenir une majorité absolue.

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Pour rappel, la dernière fois qu’un gouvernement avait utilisé cette possibilité, c’était en 2012, lors de l’arrivée de François Hollande à la tête de la présidence de la République. L’histoire se répètera-t-elle, alors même que l’ancien Président vient tout juste d’être élu député de Corrèze, sous la bannière du Nouveau Front populaire ? Réponse dans les jours à venir.

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