Un mois de mai contrasté pour l’activité des commerces
L’activité des commerces de proximité varie fortement d’une région à l’autre au mois de mai 2022. Les zones touristiques notamment semblent profiter d’un regain important de l’activité.
Après un mois d’avril compliqué pour l’activité, le mois de mai a-t-il été plus favorable pour les commerçants ? Difficile de répondre uniformément à cette question, tant les témoignages reçus varient d’un commerce à l’autre, mais surtout d’une région à une autre. Les zones touristiques notamment semblent dans l’ensemble avoir connu un mois de mai positif pour l’activité. « La météo particulièrement clémente depuis le début du mois a vraiment bien aidé, cela faisait longtemps que l’on avait plus connu un début de saison estivale aussi bon », témoigne par exemple Karl, propriétaire d’un bar/restaurant à Antibes. Même son de cloche du côté d’Avignon, où Carole, gérante d’une boutique de prêt-à-porter femme, se félicite également de l’arrivée précoce des températures fortes. « Avec le début des soldes le 22 juin, soit le lendemain de l’été, j’avais peur de devoir solder ma collection avant même d’avoir pu la vendre à un prix “normal”. Mais vu que l’été a commencé dès le début du mois de mai cette année, cela m’a déjà permis de réaliser de belles ventes », partage-t-elle.
La filière de l’habillement a d’ailleurs connu un mois de mai particulièrement remarquable : +11% par rapport à mai 2019, selon l’Alliance du Commerce. Une embellie là aussi mise principalement sur le compte de la météo, « avec une température moyenne supérieure aux normales estimée à +3 degrés », relate l’Alliance du Commerce. Dans ce contexte, la clientèle touristique a également répondu présente, avec par exemple en PACA une fréquentation globale de la région supérieure à 2019 aussi bien pour la clientèle française (+17%) qu’internationale (+6%). Le sud de la France n’est pas la seule région a avoir profité du retour de la clientèle touristique. A Paris et en Ile-de-France, le mois de mai a aussi vu le retour notable des touristes étrangers. En Bretagne, la fréquentation touristique a également progressé du 1er avril au 1er juin de +10%, par rapport à son niveau de 2019. Ou encore la côte Atlantique, qui affiche dans l’ensemble une progression de +17,9 % !
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Des « semaines blanches » pour certains commerçants
Si certains connaissent ainsi un regain d’activité, d’autres à l’inverse accusent toujours le coup, plombés par le contexte économique actuel. « Avant on pouvait faire une journée blanche, maintenant certains font des semaines blanches », relate ainsi Pierre, gérant d’une bijouterie, à Cahors. Un sentiment là aussi partagé par de nombreux autres commerçants. « J’entends souvent à la télévision que le commerce repart à la hausse, mais pourtant lorsque j’en parle autour de moi les retours ne sont pas les mêmes, nous sommes tous dans le dur », témoigne à son tour Géraldine, gérante d’un salon de coiffure, à Tours.
Les chiffres de la consultation menée la semaine dernière montrent bien ce contraste qu’il peut y avoir entre les commerçants (voir ci-dessus). 45,6% des répondants affirment ainsi que l’activité s’est inscrite à la baisse (ou en forte baisse) par rapport au mois précédant, quand 21,90% estiment qu’elle s’est maintenue, et même s’est inscrite à la hausse (ou en forte hausse) pour 31,5% des participants.
Quid de la saison estivale ?
Dans ce contexte, et alors même que l’inflation ne devrait pas ralentir au cours des prochains mois, les commerçants se montrent là encore partagés concernant les perspectives d’activité pour les semaines à venir. 9% se disent ainsi “optimistes”, quand 42,39% se montrent “juste confiant et 42,74% “pessimistes”.
A noter tout de même qu’à la même question posée le mois dernier, ils n’étaient que 5% à se déclarer “optimistes”, 33% “juste confiants”, quand 56,5% se montraient “pessimistes”. Ce qui montre bien l’incertitude dans laquelle se trouve les commerçants en ce début de saison estivale. « Entre les mouvements de grève, l’épidémie, l’inflation, désormais on ne peut que se montrer très prudent concernant les perspectives d’activité à venir », analyse justement Emeline, gérante d’une boutique de lingerie, à Paris. Avant de conclure : « c’est pour cela que lorsque les clients sont davantage d’humeur à consommer, comme c’est le cas pour moi actuellement dans ma boutique, il ne faut surtout pas manquer le train ! »
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Malheureusement dans certains secteurs l’activité le commerce ne reprend pas, d’avoir fait stopper notre activité et pas eu les aides tant attendues comme ils l’ont annoncé aux actualités en est responsable. Beaucoup parmi nous allons vers la faillite alors qu’en 2019 nous étions dans la croissance je suis très encolère de cette situation. Trop de charges! plus de clients! , la clientèles qui était tant désespéré que nous soyons fermés , aujourd’hui ils nous ont complétement abandonnées bien triste constat. Merci monsieur Macron d’avoir ruiné des artisans commerçants. Comment nous allons faire sans le droit de toucher le chômage. 2023… Lire la suite »