Perspectives économiques : une fin d’année dégradée, mais des prévisions optimistes à partir de 2025
D’après les dernières prévisions de la Banque de France, l’économie française devrait connaitre une fin d’année 2024 compliquée, mais les prévisions sont meilleures pour 2025 et 2026, grâce notamment au reflux annoncé de l’inflation.
Le vent va-t-il enfin tourner pour les commerçants français, qui ont enchainé la crise du Covid avec celle de l’inflation, mettant à mal l’activité qui n’a cessé depuis de se dégrader ? D’après les dernières prévisions de la Banque de France, la croissance française devrait retrouver des couleurs en 2025, avec une augmentation du PIB estimée à 1,2%.
Une nouvelle d’autant plus rassurante que cette croissance devrait être tirée cette fois-ci principalement par l’investissement des entreprises et la demande des ménages français. Alors que pour cette année, la croissance française est avant tout à mettre au crédit des bons résultats du commerce extérieur, alors que « la demande privée intérieure reste assez atone », constate Olivier Garnier, directeur général des statistiques de la Banque de France.
En 2025, « la consommation privée deviendra le moteur de la croissance », estime Olivier Garnier, directeur général des tatistiques de la Banque de France.
Une inflation maitrisée à partir de 2025
Ce rebond prévu de la consommation des Français s’explique en premier lieu par le reflux de l’inflation, qui devrait s’établir à +1,5% en 2025, après +5,7% en 2023 et +2,5% en 2024. Les prix de l’électricité notamment devrait reculer de 15% l’année prochaine ! A cela s’ajoute une augmentation anticipée du salaire moyen de 3,1% en 2025, autant d’éléments qui devraient ainsi permettre à la consommation de repartir. Même si la Banque de France reconnait que le taux d’épargne des Français pourrait rester élevé, rendant ainsi difficile tout exercice de prévision de la consommation.
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Baisse des taux d’intérêts
Autre indicateur qui devrait s’améliorer l’année prochaine, l’investissement des entreprises françaises, grâce cette fois-ci à la baisse progressive des taux d’intérêt d’emprunt, qui pourraient passer sous la barre des 3% assez rapidement. Mais c’est surtout à partir de 2026 que les effets de la détente des taux d’intérêt produiraient leurs effets. Avec une croissance anticipée de 1,5% en 2026. De son côté, le taux de chômage devrait se maintenir jusqu’en 2026 aux alentours des 7,5%, soit un niveau toujours historiquement bas.
Ces prévisions restent toutefois fragiles prévient la Banque de France. A juste titre, en plus des risques géopolitiques, le contexte politique actuel fait également peser de nombreuses incertitudes sur le comportement des ménages et des entreprises. Cependant des hausses d’impôts et des baisses de dépenses publiques pourraient être annoncées ces prochaines semaines afin de réduire le déficit public, avec forcément un impact plus ou moins important sur les prévisions économiques actuelles…
« Pour commencer à réduire la dette comme l’ont fait la plupart de nos voisins, il faut trouver 100 milliards d’euros sur cinq ans, soit 20 milliards d’euros par an. L’essentiel de cet effort doit être fait sur les dépenses », préconise le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. « Il faudra aussi lever le tabou sur les hausses d’impôts, sans toucher si possible les classes moyennes ni les PME ».
Une certitude semble toutefois malheureusement acquise dès à présent : la croissance sera nulle au dernier trimestre 2024, et la demande intérieure devrait rester faible, pénalisant une fois de plus les acteurs du commerce. De quoi déjà anticiper un bilan très mauvais pour cette année. « 2024 a été une véritable débâcle pour le commerce indépendant, et notamment pour certains secteurs comme l’équipement de personne. Avec une double tendance : moins de clients, et dans le même temps beaucoup plus de charges, ce qui fragilise le modèle économique de l’ensemble des commerçants », analyse à juste titre Jean-Pierre Gonet, Président de la Fédération Nationale des Détaillants en Chaussures de France. D’où l’importance d’un rebond de la consommation des Français le plus tôt possible ! Affaire à suivre.
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Le problème est bien plus global. Certes le contexte économique et social de ces dernières années a porté enormément préjudice aux commerçants, encore plus aux commerçants indépendants. Mais ça serait se voiler la face que de se cacher derrière ça. La raison majeure c’est que les gens désertent les centres villes. L’élan post covid est retombé aussi vite qu’il était monté ! Les clients nous le disent : ils ne veulent tout simplement plus venir dans les centres villes c’est terminé ! Problème d’accès à cause de la densification de la circulation, problème de stationnement et notamment de son coût… Lire la suite »
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