Les commerçants toujours en grande difficulté depuis la fin du confinement
Plus de 60 % des commerçants n’ont pas récupéré leur niveau d’activité par rapport à la période pré-confinement. Certains observent même un ralentissement depuis ces dernières semaines…
Deux mois après la fin du confinement, les commerçants ont toujours la tête sous l’eau. C’est en tout cas ce qui ressort de notre sondage effectué du 7 au 15 juillet 2020, et qui a récolté quelques 1780 réponses de commerçants indépendants à travers la France, tous secteurs d’activités confondus. 63 % des participants à l’enquête font ainsi état d’une baisse de l’activité en comparaison à la période pré-confinement, près d’un quart d’entre eux estimant même qu’il s’agit d’une « forte baisse ».
« L’euphorie » de la reprise est vite passée
Si les résultats du sondage font apparaître une baisse de chiffre d’affaires pour une majorité de commerçants, les témoignages que nous avons reçus à la rédaction mettent également en lumière un ralentissement de l’activité au cours des dernières semaines. « A la sortie du confinement nous avons connu un pic d’activité, mais maintenant c’est le calme plat », témoigne ainsi une gérante d’un salon de coiffure, à Carcassonne. Un ressenti qui revient de façon récurrente dans ce secteur d’activité, mais pas uniquement. Dans la mode et la décoration également, de nombreux commerçants relatent une baisse de fréquentation au cours des dernières semaines. « Pendant les premiers jours du déconfinement la reprise était meilleure qu’attendue, même si nous restions en deçà des standards de saison, mais aujourd’hui l’euphorie de la réouverture est retombée… », explique un gérant de concept store, à Strasbourg.
Les résultats de notre sondage attestent de ces difficultés. Seuls 20 % des répondants estiment ainsi leur activité stable (contre 24 % lors de notre précédente enquête début juin), et 15 % en hausse (contre un peu plus de 20 % début juin).
La restauration et l’événementiel en proie à de graves difficultés
Si la reprise est difficile pour la plupart des commerces, il en est également de même pour le secteur CHR (cafés, hôtels, restaurants), qui ont dû patienter quand à eux jusqu’à début juin, voire mi-juin, pour accueillir à nouveau des clients au sein de leurs établissements. « Je dois reconnaître que la reprise est peut-être meilleure que celle à laquelle on pouvait s’attendre, mais nous sommes encore loin des standards de saison », relate un restaurateur parisien. La clientèle touristique, chinoise et américaine notamment, fait cruellement défaut pour certains commerçants, qui craignent aujourd’hui de devoir affronter une nouvelle vague. « On n’y survivrait pas, déjà qu’actuellement avec le respect du protocole sanitaire et l’appréhension toujours présente chez certains clients, on tourne en sous-régime… », se lamente un restaurateur niçois.
Lire aussi : Nouveau plan de relance pour le commerce et l’artisanat
Dans ce contexte, les mesures de soutien à la trésorerie mises en place par le gouvernement sont toujours indispensables. 37 % des commerçants comptent ainsi demander de nouveau le fonds de solidarité pour le mois de juin, et 28 % envisagent de continuer à utiliser le dispositif de chômage partiel au cours des prochaines semaines. Reste que ces mesures ne pourront pas tout sauver, 5 % des commerçants estiment déjà qu’ils ne pourront éviter la cessation d’activité, ce qui représente environ 12 000 entreprises ! Une situation critique qui touche particulièrement les entreprises de l’événementiel et des secteurs afférents, qui encore aujourd’hui ne peuvent pas travailler en raison de la situation épidémique. Gageons que ces derniers, mais également l’ensemble des acteurs du commerce, seront concernés par le plan de relance de 100 milliards d’euros annoncés récemment par le chef de l’Etat, et dont les contours devraient se dessiner d’ici fin août.
Les autres résultats du sondage
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Au lieu de toujours compter sur les aides diverses et variées, réfléchissons et restructurons nos métiers de commerçants. Faisons la chasse à toutes ces chaines et au e commerce qui pratiquent des “soldes” avant l’heure. Redonnons au terme “soldes” sa vrais signification : se séparer d’un mauvais stock, d’un vieux stock, d’un surstock!!!! Faisons la chasse à toutes ces ventes qui se font sur les réseaux sociaux en utilIsant le RC de son mari artisan…..
Je possède un Restaurant dans le Nord de la Seine et Marne et je dois dire que c’est particulièrement difficile. Depuis que j’ ai réouvert le 22 Juin dernier c’est le calme plat, je pense que les gens ont peur de venir et comme tous les jours on nous rabâche toujours la même chose ça ne les rassure pas. Je me pose plein de questions, est ce qu’il faut attendre, est ce qu’il faut faire une cessation d’activité ou essayer de vendre ? Mais vendre à l’ heure actuelle ça relève du défit….
bah, normal des fringues chintoques ou de la déco de m…jetable et de piètre qualité, perso, ça donne pas envie !
Je suis créatrice de vêtements pas chinois du tout , entièrement réalisés dans mon atelier avec un grand choix de tailles et de couleurs…et je ne vends presque rien non plus ! !