Exclus des aides, les petits commerces en difficulté
Depuis le début de l’année, les commerçants n’ont plus le droit de solliciter le fonds de solidarité. Pourtant, entre le couvre-feu imposé à 18 heures et les appels répétés des pouvoirs publics à limiter au maximum les interactions sociales, l’activité tourne au ralenti…
Vendredi dernier, quand Jean Castex a annoncé que seuls les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m2 allaient devoir fermer leurs portes, les organisations représentatives du commerce ont fait part d’une certaine forme de soulagement. « Il y a cette forme de soulagement pour tous ceux qui pourront rester ouverts et c’est important, on est en période de soldes », a ainsi immédiatement réagi Yohann Petiot, directeur de l’Alliance du Commerce, qui représente pourtant les grandes enseignes, implantées massivement dans les centres commerciaux.
A Bercy, on se félicite également d’avoir pu trouver un compromis afin d’éviter un nouveau confinement, qui aurait de facto contraint des dizaines de milliers de commerçants à baisser de nouveau le rideau. « Même si l’impact va être important, les commerces de centre-ville vont pouvoir continuer à travailler », se félicite un proche de Bruno le Maire.
Inquiétude sur la fréquentation en centre-ville
Si on peut effectivement se féliciter d’avoir pu éviter, du moins pour le moment, une nouvelle fermeture généralisée des commerces dits “non essentiels”, il n’en reste pas moins que la situation des commerçants reste toujours très préoccupante. Et de plus en plus se posent aujourd’hui la question de l’utilité de rester ouverts. « Je n’aurais jamais pensé dire ça un jour, mais vu le peu de clients que l’on a dans la journée, j’en viens presque à me dire que ce serait peut-être mieux pour nous de fermer, afin de pouvoir bénéficier du fonds de solidarité », reconnaît à demi-mot Karine, gérante d’un salon d’esthétique en Savoie. Un tabou de plus en plus assumé par de nombreux commerçants, qui sans aller nécessairement jusqu’à fermer, estiment que leur situation devrait être davantage prise en considération par les pouvoirs publics. « En fait ce n’est pas que l’on veut fermer, mais il faut aussi nous comprendre, entre le couvre-feu à 18 heures, et nos dirigeants qui répètent en boucle qu’il ne faut plus sortir de chez soi, forcément les clients se font de plus en plus rare. Et aujourd’hui pourtant on ne reçoit aucune aide », se justifie Patrice, à la tête de deux boutiques de prêt-à-porter pour homme, à Bordeaux.
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Un raisonnement que l’on peut comprendre, car si les employeurs du commerce sont toujours indemnisés entièrement pour les salariés placés en chômage partiel, ils ne peuvent plus en revanche solliciter le fonds de solidarité (hormis pour ceux des secteurs S1 et S1 Bis). « Je trouve cette situation assez injuste quand on sait que dans ces secteurs S1 et S1 bis il y a aussi beaucoup d’entreprises dans notre cas, c’est-à-dire qui ne sont pas fermées administrativement mais dont l’activité tourne au ralenti. Pourquoi eux peuvent bénéficier du fonds de solidarité et pas nous », s’interroge Sarah, gérante d’une boutique de chaussure, à Rennes. Un questionnement légitime au vu du contexte, d’autant que Bruno Le Maire a encore récemment martelé que le soutien à l’économie sera « total tant que la pandémie sera là ». Une maxime qui ne semble pourtant plus s’appliquer aux commerces de proximité. Le double discours de l’exécutif sur le sujet est d’ailleurs bien visible, puisque juste avant les déclarations du ministre de l’Economie, son collègue chargé du budget avait annoncé la fin du « quoi qu’il en coûte » en 2021.
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Je partage ce point de vue mais quand on écoute les uns et les autres aux infos, il n’y a pas de problème !! même Mr roux de Bezieux a l’air content de l’état du commerce en france !! il faut à nouveau soliciter les fédérations de commerçant afin qu’il interviennent auprès du ministre et surtout des communes afin de trouver des solution pour palier au manque de fréquentations et un plan de relance du commerce de centre ville. Suite à la fermeture des centre commerciaux, leur Federation a déjà trouvé un accord pour faire prendre en charge les loyers… Lire la suite »
Juste une question ? Comment cela se fait que les grossistes de textiles ont le droit au fond de solidarité et que les
Magasins de vêtements eux non ?
Alors que c est très difficile par le manque de clientes !!
Et bien cette situation cela va faire un an que ça dure pour les petits commerces essentiels des centres ville J,ai une boulangerie 3 salariés et depuis le premier confinement c est l’enfer perte de chiffre d environ 40% depuis 10 mois et sans aucune aide !!c’est pire que d’avoir été fermé Alors maintenant les commerces essentiels qui se retrouvent dans cette même situation s’en rendent compte alors que au début si je me plaignait j’avais des critiques du genre “vous pouvez restez ouvert ne vous plaignez pas”!!!!et encore la plupart d, entre vois qui se plaignez la situation ne… Lire la suite »
J ai une boutique de prêt à porter Féminin sur la région de la Vendée
Et Je traverse une période très compliquée, depuis la pandémie, Et le couvre feu , à partir de 17h 30 les magasins ferment les gens rentrent chez eux donc beaucoup moins de clientes , et la journée c est la même peu de clientes, un mois de janvier catastrophique !!!
Sans le fond de solidarité ça va être très difficile peut être que je vais devoir fermer mon commerce.
Les distinctions entre certains commerces qui perçoivent une aide en fonction du code APE me semble totalement arbitraire. J’ai pour ma part une boutique de confiserie, articles cadeaux destinés aux touristes et aux réceptions située au centre ville touristique qui accueille essentiellement de la clientèle étrangère, c’est à dire: personne. Mon code APE me permet de rester ouvert avec une perte de CA de 80%. Mais je ne perçois plus aucune aide. J’arrive au bout de ma trésorerie et prépare un dépôt de bilan