Revirement de dernière minute : les ventes de muguet à emporter, restent interdites pour les Fleuristes le 1er Mai
Espoir déçu pour les Fleuristes, qui ne pourront pas vendre du muguet devant leurs boutiques.
Alors qu’en début d’après-midi on tablait sur une autorisation d’ouverture, la vente de muguet à emporter reste interdite pour les fleuristes et ne sera autorisée que “sur livraison et en retrait de commande”, a indiqué jeudi en fin d’après-midi le gouvernement, soulignant que les règles “qui ont conduit à l’interdiction d’activité de la plupart des commerces” ne “sont pas levées, y compris pour le 1er mai”. La Fédération Française des Artisans Fleuristes, soutenue dans sa démarche par l’U2P (Union des Entreprises de Proximité) et l’Interprofession VAL’HOR, pensait pourtant avoir obtenu du gouvernement qu’il leur accorde le droit de vendre leurs bouquets le vendredi 1er mai devant leurs boutiques, au même titre que les autres commerces.
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Depuis un mois la FFAF s’est battue sur trois points : l’interdiction de la vente à la sauvette par des non-professionnels, la possibilité pour les fleuristes de mettre en place des ventes à emporter (drive) et la vente du muguet par les fleuristes le 1er mai. La fédération s’était battue pour obtenir gain de cause sur les trois points. Une mesure cohérente et que certaines communes comme Vence avaient devancé. Chaque année, les 14 000 fleuristes vendent environ un tiers du muguet commercialisé en France, ce qui représente un chiffre d’affaire de 7 millions d’euros. Les pertes des fleuristes, qui ont enregistré 40 millions d’euros de pertes sèches au début du confinement, représentent chaque mois 150 millions d’euros. Soit presque 350 millions d’euros durant ces deux mois de fermeture ! Des pertes d’exploitation qui pourraient faire l’objet de compensations par les assureurs, mais aussi des facture de loyers devenues sans objet, faute de pouvoir exercer et qu’il va falloir contester, voire annuler. Les ventes de muguet au 1er Mai devaient mettre un peu de baume au cœur aux fleuristes, avec l’interdiction de la vente à emporter, il n’en sera rien. Triste printemps pour les fleuristes.
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