Bruno Le Maire promet de nouvelles aides pour les commerçants
Le ministre de l’Economie s’est notamment engagé à verser une aide directe de 500 euros aux commerçants qui souhaitent se lancer en ligne. Il s’est dit également prêt à envisager une aide face aux stocks invendus.
Alors que la perspective d’une réouverture des commerces à la mi-novembre s’éloigne de plus en plus, Bruno Le Maire, qui était l’invité de BFM TV ce lundi 9 novembre, a évoqué la mise en place de dispositifs de soutien supplémentaires afin de venir en aide aux commerçants. Parmi les nombreuses annonces, il s’est engagé à ce que l’Etat verse une « aide directe » de 500 euros dès janvier 2021 « aux commerçants qui souhaitent se digitaliser [numériser leur activité] eux-mêmes ». Sans toutefois apporter plus de précisions sur la mise en place et les critères d’attribution de cette aide.
De même, il a voulu montrer son soutien envers les commerçants qui font face aujourd’hui au casse-tête des stocks invendus. « S’il faut un aide supplémentaire sur la question des stocks, nous sommes prêts à la regarder et à l’accorder, a-t-il affirmé. Effectivement, beaucoup de commerçants vont se retrouver avec des collections d’hiver sur les bras dont ils ne sauront quoi faire parce qu’ils n’auront pas pu l’écouler dans la période. » Et ce alors même que les géants du net ont déjà commencé leurs opérations promotionnelles à l’approche du Black Friday, qui malgré la pression des représentants du commerce, ne pourra être interdit cette année. Bruno Le Maire rappelant qu’il s’agissait là d’une « opération promotionnelle d’ordre privé » sur laquelle le gouvernement n’avait pas la main. « J’invite les distributeurs et commerçants à discuter entre eux pour savoir quelles solutions ils veulent apporter sur le “Black Friday” : est-ce qu’il faut le décaler ? Est-ce qu’il faut l’étaler ? C’est à eux de le décider ».
La prise de rendez-vous, solution pour la réouverture des commerces « non essentiels » ?
Interrogé sur la possibilité d’une réouverture anticipée des commerces dits « non essentiels », Bruno Le Maire n’a pas pu apporter d’engagements, mais il s’est déclaré « très favorable » à la mise en place d’un système de prise de rendez-vous dans les magasins afin de limiter la circulation des personnes. « C’est l’une des règles sanitaires qui nous permettrait de rouvrir dans de bonnes conditions », a-t-il estimé. Pas de quoi pour autant convaincre les commerçants, qui semblent pour l’immense majorité d’entre eux peu enthousiastes quant à cette solution de réouverture (voir à ce propos les résultats de notre sondage exclusif sur la réouverture des commerces dits « non essentiels »).
Par ailleurs, il s’est également dit favorable à un assouplissement des horaires d’ouverture des commerces, notamment le dimanche, afin de leur permettre de « rattraper au maximum le chiffre d’affaires perdu » une fois le confinement levé. Une mesure qui là encore est loin de faire l’unanimité chez les indépendants, puisqu’elle avantage de fait les grandes chaînes…
Les bailleurs appelés à renoncer au loyer de novembre
Enfin, le ministre de l’Economie a relancé son appel aux bailleurs à renoncer à leurs loyers de novembre en soutien aux commerçants. « Je demande aux grandes foncières de renoncer à leur loyer du mois de novembre et je demande même aux petits bailleurs qui se posent la question : est-ce qu’il vaut mieux chercher à tout prix à récupérer le loyer d’un commerçant qui de toute façon ne s’en sort pas […] ou alors est-ce qu’il ne vaut pas mieux faire ce geste ? », a lancé le patron de Bercy. Expliquant même que le crédit d’impôt à destination des bailleurs offrant un mois de loyer pourrait être revue à la hausse. « Cela peut être davantage, nous regarderons. Ouvrons les discussions. Si on me dit que 30% ce n’est pas assez […], je suis prêt à aller plus loin », a-t-il affirmé.
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Un appel à la négociation qui doit être pris aux sérieux par les bailleurs, mais aussi par les commerçants, qui disposent aujourd’hui de nombreux leviers de négociation afin de contraindre leur propriétaire à faire un geste sur les loyers.
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Je suis commerçante indépendante ( salon de coiffure ) j’ avais envie de dire que cela ne m’amuse en aucun cas d’avoir fermé et suis plutôt inquiète quant à ma trésorerie que je vois baisser de jour en jour faute de Chiffre d’affaire mais pour autant je reconnais que nous avons de la chance en France d’être accompagné et aidé pécuniairement ce qui n’est pas le cas de tout les pays d’Europe ! Je suis sure que le gouvernement fait au mieux et qu’ils n’y trouvent aucun intérêt à nous obliger de fermer . Sachons aussi reconnaître ce qui est… Lire la suite »
Certes que les bailleurs seraient gentils de renoncer à leurs loyers, mais il serait aussi équitable que ces milliers de M….. en haut de l’état en fassent autant. Avec cet argent je vous assure que pas mal de problèmes seraient en parti réglés. MAM