Retrait d’espèces en magasin : Ce qui change en 2026
De plus en plus de commerçants proposent aujourd’hui à leurs client de retirer des espèces en magasin, notamment dans les zones rurales. Un service amené à s’élargir et à se simplifier, dans un contexte de recul des distributeurs automatiques sur le territoire.

Lancé il y a plus de 20 ans, le retrait d’espèces en magasin tend de plus en plus à se généraliser, alors même que les distributeurs automatiques de billets (DAB) sont de moins en moins nombreux sur le territoire français. Ce service est actuellement proposé par quatre réseaux bancaires : le Crédit Agricole, la Banque postale, le Crédit mutuel et Nickel, une filiale de BNP Paribas. Une offre de dépannage souvent devenue indispensable dans les petites villes et villages reculés.
Mais le dispositif présente encore une limite de taille, dans la mesure où il est seulement réservé aux clients dont la banque est la même que celle du commerçant. Conscient de cet obstacle, le GIE Cartes Bancaires, avec le soutien de la Banque de France, a décidé de faire évoluer les règles. À partir de 2026, le service devrait progressivement être étendu à l’ensemble des détenteurs de cartes bancaires (CB), quelle que soit leur banque.
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Un nombre de points d’accès en hausse ces dernières années
Une première expérimentation sera ainsi menée au premier semestre 2026, en s’appuyant sur les points relais existants de La Banque Postale et du Crédit Agricole. L’objectif étant de « mesurer l’appétence des clients et des commerçants, avant de déployer et pérenniser ce service », explique Loÿs Moulin, directeur projets et marketing chez CB.
À ce jour, 27 418 commerces proposent ce dispositif de retrait d’espèces via sa carte bancaire, un chiffre qui progresse au fur et à mesure que le nombre de DAB se réduit sur le territoire. « Chaque année, on observe une croissance du nombre de commerces qui proposent ce service, de l’ordre de 3% à 4% », confirme Raymond de Pastor, chef de service des études fiduciaires à la Banque de France.
Quelles rémunérations pour les commerçants ?
Le service de retrait d’espèces chez son commerçant est actuellement gratuit pour les clients, et il le restera en 2026, hormis si la banque du client applique des frais pour retrait hors réseau. La question qui se pose surtout concerne la rémunération des commerçants qui proposent ce service dans leur établissement. Actuellement, aucune rémunération standardisée n’a été mise en place, étant donné que le service reste optionnel et dépend d’un accord commercial entre chaque commerçant et sa banque. Ce que regrette l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE). « Quand un consommateur fait un retrait dans un distributeur automatique, les banques reçoivent une rémunération substantielle pour ce service. Dans le cas des points d’accès privatifs, ce n’est pas clairement défini », explique l’AFTE.
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Malgré tout, si de plus en plus de commerçants proposent aujourd’hui ce service, c’est également dans l’optique de générer du trafic en point de vente. D’autant que le montant des retraits reste limité, entre 20 et 100 euros. Il n’en reste pas moins qu’au vu du service rendu, une rémunération plus équitable doit être mise en place. Un juste retour, quand ont fait l’addition des divers frais bancaires supportés tout au long de l’année par les commerçants.
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