Retirer des espèces chez un commerçant : comment ça marche ?
Depuis maintenant près de 6 mois, il est possible de retirer des espèces chez un commerçant de proximité, à condition qu’il propose ce service…
Retirer des espèces chez un commerçant, une pratique déjà courante outre-atlantique, mais également dans certains pays d’Europe, est désormais possible en France. Le décret d’application, publié fin décembre 2018, fixe ainsi le montant à 60 euros maximum par opération, là ou il est possible de retirer 150 euros en Allemagne ou 100 livres sterling (environ 115 euros) au Royaume-Uni.
Concrètement, à partir d’un euros d’achat effectué, le client peut demander à son commerçant de retirer jusqu’à 60 euros en espèces, si bien entendu ce dernier propose ce type de service. Par exemple, pour un achat d’un montant de 20 euros, le commerçant encaissera la somme de 80 euros, et remboursera ainsi la différence en espèces. A noter que ce service est uniquement disponible à l’aide d’une carte bancaire (et non d’un chèque, cartes cadeau ou encore titres restaurants).
Un service encore peu utilisé
Réclamé notamment par les acteurs de la distribution alimentaire et les communes où les distributeurs de billets se font rares – voir même inexistants – ce service de casback a pourtant encore du mal à se développer. Le groupe Casino a été le premier à le proposer à partir du mois de septembre 2018, pour en moyenne une trentaine d’opérations de retraits par semaine dans les hypermarchés et une douzaine dans les supermarchés.
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Un démarrage poussif qui s’explique par la nouveauté du service, encore trop peu connu chez les consommateurs, comme chez les… commerçants. Pourtant, d’après les spécialistes du secteur, certains d’entre eux auraient intérêt à le proposer. « C’est une opportunité de fournir un service additionnel aux consommateurs, de les fidéliser. Dans des régions plus isolées sans distributeur automatique de billets, c’est une possibilité d’ancrer le commerce dans les territoires », explique-t-on à la Fédération du commerce coopératif et Associé.
En effet, même si l’utilisation des espèces est moins prononcée en France par rapport aux autres pays européens, elles restent le moyen de paiement le plus fréquemment utilisé dans les commerces. Et quand on sait que les banques françaises prévoient de multiplier les fermetures d’agences, cette offre de service de cashback a toutes les chances de se développer. En Belgique, où la pratique est déjà bien ancrée dans les mœurs, 5 % des transactions payées par carte se soldent par une demande d’espèce. Si le commerçant n’a pas d’intérêt direct sur ces transactions, il offre ainsi un service complémentaire à sa clientèle et une occasion supplémentaire de se rendre en magasin.
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