L’activité toujours à l’arrêt dans les commerces et restaurants
Près de 75% des commerçants ne constatent pas d’amélioration de leur niveau d’activité au mois de novembre, dans un contexte toujours marqué par l’inflation. Et une majorité se montrent pessimistes sur les perspectives d’activité pour la fin d’année.
Hausse des prix de l’électricité, du gaz, du carburant, de l’alimentation… Dans un contexte d’inflation continue (+6,2% au mois de novembre), les commerces indépendants ne parviennent toujours pas à retrouver leur niveau d’activité d’avant crise sanitaire. « Ca devient de plus en plus difficile de faire le métier de commerçant aujourd’hui. Les clients sont plus regardant sur leurs achats, et on les comprend quand on voit l’augmentation du coût de la vie. Moi-même je fais plus attention à mes dépenses au quotidien », analyse Françoise, gérante d’une boulangerie / pâtisserie à Dijon. Un constat partagé par Hervé, restaurateur à Marseille. « Depuis septembre je constate aussi que les clients se restreignent davantage. On vend moins de desserts qu’auparavant, et certains préfèrent même prendre le café chez eux », partage-t-il.
Ils ne sont pas les seuls. Près de 75% des commerçants qui ont répondu à notre consultation de la semaine dernière déclarent aussi ne pas constater d’amélioration de leur niveau d’activité au mois de novembre, par rapport à septembre et octobre. Et presque tous les secteurs d’activité sont logés à la même enseigne : mode, beauté/santé, coiffure, restauration, jouets… Même l’alimentaire, qui avait initialement mieux supporté le choc de la crise, éprouve à présent des difficultés.
Inquiétude sur les achats de Noël
Dans ce contexte défavorable, de plus en plus de commerçants se montrent aujourd’hui inquiets quant au niveau d’activité attendu pour la fin d’année, période cruciale pour nombre de secteurs. « On a déjà des clients qui nous disent qu’ils organiseront un repas en comité plus restreint pour Noël, d’autant qu’ils en ont pris l’habitude avec les deux dernières années marquées par le Covid », relate ainsi Jérôme, boucher/traiteur à Saint-Quentin.
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Dans la mode, la parfumerie ou encore le jouet, les craintes aussi se font ressentir. « Les deux week-end qui arrivent, et la période entre Noël et le jour de l’an, vont être déterminants, mais pour le moment c’est quand même plus calme que les années précédentes », partage de son côté Karine, gérante d’une boutique de lingerie/accessoires à Tours. Des appréhensions confirmées par les derniers sondages. D’après une étude Ifop réalisée en novembre 2022 pour l’association Dons Solidaires, plus d’un tiers des Français déclarent ainsi avoir peur de « ne pas ou peu pouvoir offrir de cadeaux ». L’institut de sondage révèle par ailleurs que 51% des Français sont angoissés par la charge financière que représente Noël. Un niveau de stress record qui dépasse celui des années précédentes (47% en 2021 et 39% en 2020), et touche en premier lieu les ménages les plus impactés par la hausse des prix de l’énergie.
Par ailleurs, les Français qui prévoient de faire des cadeaux en achèteront moins (pour 56% des sondés, +5 points par rapport à 2021), et ils y consacreront un budget plus restreint (pour 64% des sondés, +8 points par rapport à l’an passé). Mais au global, le montant total des dépenses pour les cadeaux de Noël ne chute pas drastiquement, à 386 euros en moyenne, contre 408 euros en 2021.
Quid de 2023 ?
Dans ce contexte, certains se projettent d’ores et déjà sur 2023, avec de nouveaux projets en tête. C’est le cas notamment de Sonia, gérante d’un concept store mode/beauté dans la région parisienne. « On ne peut plus continuer à attendre le client en magasin comme on le faisait avant, l’avenir est de plus en plus au commerce en ligne selon moi, que ce soit à travers l’e-commerce ou les réseaux sociaux, on est obligé de s’y mettre. J’ai donc pris la décision de me séparer de l’une de mes vendeuses, d’un commun accord, et je viens d’embaucher une personne compétente sur toute ce qui touche à la partie digitale. Je ne veux pas rater le train en marche, et je sais que pour cela il faut investir un peu d’argent, c’est le jeu », conclut-elle.
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Un pari osé, mais qui peut aussi se transformer en Success Story, de nombreux commerçants parviennent aujourd’hui à dégager un chiffre d’affaires non négligeable grâce à leur présence en ligne (voir notre enquête : Leur site marchand cartonne, ils révèlent leurs secrets). Reste à trouver la bonne formule, et comme pour toute activité économique, faire preuve de persévérance.
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