Inflation : Les prix alimentaires vont continuer à fortement augmenter !
Après une année 2022 record, l’Insee anticipe de nouveau une inflation soutenue à 5% jusqu’au mois de juin. Une moyenne qui masque des disparités, avec notamment une forte hausse des prix de l’alimentaire.
Déjà au centre des préoccupations des Français en 2022, l’inflation sera de nouveau au cœur des discussions tout au long de cette année 2023. Dans une récente note de conjoncture, l’Insee prévoit ainsi une hausse soutenue des prix au premier trimestre par rapport à l’année dernière, pour se stabiliser autour des +5% au mois de juin. Un scénario tout de même plus optimiste que ce qui avait été envisagé en décembre, en raison notamment de la baisse attendue des cours du pétrole à partir du mois de mars. Le prix du baril de Brent devrait ainsi se négocier à 80 euros en juin prochain, contre 115 euros un an plus tôt.
Forte hausse attendue des prix des produits alimentaires
Si la baisse anticipée du prix de l’énergie devrait permettre de contenir l’inflation à un niveau moins élevé qu’en 2022, certains postes de dépenses devraient tout de même continuer à fortement augmenter cette année. C’est notamment le cas des produits alimentaires, avec une hausse attendue à +13% en moyenne sur un an ! (Voir tableau ci-dessous).
Une augmentation d’autant plus problématique que les prix ont déjà connu une envolée en 2022, affectant très fortement le pouvoir d’achat des Français. D’après NielseniQ, géant de l’analyse de datas qui veille sur les comportements des consommateurs dans 90 marchés dans le monde, les ménages français ont ainsi vu leur budget dédié à l’alimentaire augmenter d’en moyenne 280 euros l’an passée. Et pour 2023, le cabinet anticipe un surcoût de 510 euros pour les dépenses alimentaires des Français, par rapport à 2022.
Le « panier anti-inflation » est-il la solution ?
Pour soutenir la consommation et apaiser le climat social déjà très tendu, Olivia Grégoire, la ministre en charge du Commerce, a annoncé la mise en place d’un panier anti-inflation « à partir du mois de mars [et] pour trois mois ». Celui-ci contiendra une « petite cinquantaine » de produits du quotidien à prix attractifs, comme de la viande, des produits laitiers, des références d’hygiène, mais aussi « des produits frais et bios », a brièvement détaillé la ministre.
Lire aussi : Grèves : 20 à 50% de chiffre d’affaires perdus pour les commerçants ?
Seul problème, le dispositif ne fait pas l’unanimité chez les distributeurs, et l’instauration d’une liste précise de produits s’avère très compliquée à mettre en place, chaque enseigne ayant sa politique qui lui est propre. Jacques Creyssel, le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), a d’ailleurs déjà émis des réserves sur ce panier anti-inflation gouvernemental, estimant que « la plupart des enseignes font déjà ce genre de choses de manière assez claire ». En réponse, Olivia Grégoire a appelé à une concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière. Affaire à suivre donc.
Restez informés de l’actu pour les commerçants et indépendants :
Cet article vous a été offert !
Abonnez-vous et soutenez le média qui défend les commerçants indépendants.
Je m’abonne