Grèves et pénuries d’essence : Les commerçants lourdement impactés !
Près de 80% des commerçants connaissent une baisse d’activité en raison des pénuries de carburant, conséquences de la grève prolongée dans les raffineries. Dans ce contexte, ils ne sont qu’une minorité à soutenir les mouvements sociaux qui se multiplient ces derniers jours.
Tout juste sortis d’une pandémie qui a stoppé l’activité pendant de long mois, et dans un contexte inflationniste qui n’incite pas les Français à dépenser dans les commerces, les commerçants se retrouvent une nouvelle fois victimes d’un événement extérieur, à savoir le mouvement de grève qui n’en finit plus dans les raffineries, et provoque des pénuries d’essence un peu partout en France. « J’ai l’impression que le sort s’acharne contre nous, depuis les gilets jaunes ça ne s’est jamais arrêté, il y a toujours quelque chose qui nous empêche de travailler dans de bonnes conditions, cela fait 4 ans que ça dure, c’est insupportable, je ne sais plus quoi faire ». Ce constat de résignation de Caroline, gérante d’une boutique de chaussure à Amiens, est aujourd’hui partagé par une très grande partie des commerçants, tous secteurs d’activité confondus.
« Hier c’était la pandémie, aujourd’hui c’est l’inflation et les grèves, et demain ce sera encore autre chose. C’est vraiment pénible, tout ce que l’on demande c’est juste de pouvoir bosser en paix », témoigne de son côté Pascal, gérant d’un bar/restaurant à Marseille. « La situation est grave, le week-end dernier il y avait plus de monde dans les stations services que dans ma rue commerçante. Tout ça parce qu’une poignée de syndicalistes jusqu’au-boutistes sont prêts à bloquer le pays sans penser au reste de la population », renchérit Maxime, caviste à Limoges. Les chiffres issus du sondage que nous avons mené en début de semaine montrent en effet un véritable impact sur l’activité. 77,27% des commerçants enregistrent ainsi une baisse de chiffre d’affaires en raison des pénuries d’essence, certains sont même lourdement impactés ! (voir ci-dessous).
Une situation d’autant plus inquiétante que les vacances de la Toussaint approchent à grand pas. « Il y a plus de 60% d’annulation pour l’hôtellerie » en France, faute de carburants, constate déjà Roland Héguy, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), interviewé ce mardi 18 octobre par France Bleu Vaucluse. « Quand il n’y a plus de mobilité, il n’y a plus d’activité […] maintenant il faut arrêter, on ne peut pas bloquer toute la France ! »
La CGT dans le collimateur des commerçants
Dans ce contexte, et alors que le mouvement social s’enlise dans les raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, les commerçants ne voient pas vraiment d’un bon œil la grève interprofessionnelle qui s’est déroulée ce mardi 18 octobre. Seuls 17,42% d’entre eux soutiennent le mouvement, à l’image de Sophie, gérante d’un salon de coiffure à Paris. « De mon point de vue beaucoup de commerçants font une mauvaise analyse de ce qui se passe aujourd’hui. Certes les blocages sont pénibles à vivre, mais si cette mobilisation permet d’améliorer les salaires pour l’ensemble de la société, je me dis qu’au final ça sera bon pour nos affaires. Mes clients ce sont les Français, pas le PDG ou les actionnaires de chez Total », défend-t-elle.
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Un argumentaire qui peine à convaincre chez les commerçants : « Ces syndicalistes de la CGT sont des enfants gâtés, on leur donne 7% d’augmentation alors qu’ils sont déjà très bien rémunérés et ils continuent de bloquer le pays, c’est inadmissible ! Ils ne se battent pas pour les Français, mais seulement pour leur propre intérêt. Je bosse plus de 60 heures par semaine pour un revenu bien inférieur à ce qu’ils perçoivent pour 35 heures, et je sais que l’on est beaucoup d’indépendants dans cette situation. Et pourtant nous continuons à travailler, malgré tous les aléas que nous connaissons ces dernières années, et qui pourraient s’aggraver si la grève s’éternise… », rétorque Jean-Marie, fleuriste à Lille.
Inquiétude sur les mois à venir
Alors que la hausse des prix ne ralentit pas, dégradant de facto fortement l’activité, les commerçants se montrent à présent très inquiets quant à l’évolution du mouvement social ces prochaines semaines. Près de 90% d’entre eux craignent ainsi que ces mobilisations successives, et celles qui pourraient venir, pénalisent l’activité cet automne. « Mon entreprise ne pourra pas survivre à un nouveau mouvement prolongé comme celui des gilets jaunes. Autant d’un point de vue financier que psychologique ça serait trop dur à encaisser », craint ainsi Stéphanie, gérante d’un concept store mode/décoration/jouet à Bordeaux.
Des craintes fondées au vu de la détermination de certains syndicats à prolonger et même étendre le mouvement de grève vers d’autres professions. 300 000 personnes ont ainsi manifesté dans les grandes villes de France ce mardi 18 octobre lors de la grève interprofessionnelle, selon la CGT. Un chiffre ramené à 107 000 par le ministère de l’intérieur, mais qui montre tout de même une mobilisation assez importante. D’autant que celle-ci pourrait s’accroitre ces prochaines semaines, avec la volonté affichée par le gouvernement de faire passer la réforme des retraites, qui s’annonce déjà explosive sur le plan social…
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« C’est toujours les mêmes qui bloquent le pays, et c’est aussi toujours les mêmes, nous les commerçants et artisans, qui en payons les conséquences », conclut lassée Mélanie, gérante d’une boulangerie/pâtisserie à Toulon. Une nouvelle fois, l’avenir s’annonce incertain pour les commerçants. A suivre…
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Un détail et pas des moindres que tout le monde dans vos propos rapportés ont l’air d’oublier, le fossoyeur des petites entreprises , assommées par les sommes grotesques réclamées depuis la fin de l’a crise sanitaire. Je veux parler bien sûr de l’Urssaf!! Un scandale !! Un de plus ! Le système se meurt et mme Rousseau qui ose armer du droit à la fainéantise !!
Je sais as où on va , mais on y va à grand pas!
[…] Lire aussi : Grèves et pénuries d’essence : Les commerçants lourdement impactés… […]
[…] des mouvements de grèves qui ont dans certaines régions fortement perturbé l&rs… au début du mois d’octobre, c’est principalement le contexte inflationniste qui […]
Ce n’est pas parce qu’il n’y aura plus personne dans les stations que cette commerçante aura plus de clients dans sa rue.
Ce n’est pas parce que vous n’aurez plus de grèves que vous aurez plus de clients dans les magasins. Le mal est bien plus profond. Macron doit rigoler avec les pauvres manifs que l’on a eu et les oppositions ne se réuniront pas pour voter une motion de censure. La seule solution est la rue mais certainement pas avec les syndicats.