Grève : Le gouvernement prêt à des mesures de dégrèvement fiscal
Alors que le mouvement de grève se poursuit depuis maintenant plus de 40 jours, le Ministre de l’Economie a annoncé être prêt à prendre des mesures de dégrèvement fiscal pour les commerçants les plus touchés.
« Aucun commerce ne doit fermer en raison des mouvements de grève. » A l’occasion du lancement des soldes d’hiver 2020, le Ministre de l’Economie a réaffirmé son soutien aux commerçants impactés par la mobilisation sociale, dont la durée historique fait peser de graves risques sur la trésorerie de certaines entreprises, principalement dans la région parisienne. En effet, comme le souligne Francis Palombi, le président de la Confédération des commerçants de France (CDF), « nous estimons qu’entre 3 % et 5 % des commerces situés sur les parcours des manifestations sont susceptibles de mettre la clé sous la porte ».
Des mesures exceptionnelles pour les commerçants les plus touchés par la grève
Dans ce contexte, Bruno Le Maire a ainsi annoncé que les commerçants les plus affectés par le mouvement social pourraient bénéficier de mesures de « dégrèvement fiscal ». « S’il devait y avoir un commerce en grande difficulté, au-delà des mesures classiques que nous avons prises d’étalement des charges fiscales et sociales ou de chômage partiel (…), nous sommes prêts à envisager des mesures exceptionnelles de dégrèvement fiscal », a-t-il expliqué au micro de l’AFP. Ces mesures s’adresseraient à ceux dont le chiffre d’affaires « s’effondrerait totalement, qui rencontreraient des problèmes de trésorerie et qui seraient sur le point de mettre la clef sous la porte », a-t-il insisté.
Un signal fort envoyé aux commerçants, quelques jours seulement après l’annonce par la Ville de Paris du déblocage d’une aide de 2,5 millions d’euros, « pour aider les commerçants et artisans parisiens impactés par les manifestations ».
Le patronat monte au créneau
Si les représentants des commerçants se félicitent de ces annonces, ces derniers souhaitent que le gouvernement aille beaucoup plus loin, en annulant tout simplement le paiement des charges sociales pour les commerces les plus touchés. L’Alliance du commerce, qui représente quelques 27 000 points de vente dans le secteur de l’habillement et de la chaussure, réclame ainsi « la mise en place d’un abattement automatique de charges sociales pour les commerces impactés depuis le 5 décembre et pour toute la durée du mouvement ». Même son de cloche du côté de la CDF. « Le seul report de charges ne suffit plus. Ce dont ont besoin aujourd’hui les commerçants c’est d’un abattement fiscal proportionnel à la chute de leur bénéfice d’exploitation par rapport à 2017, qui était une année normale. »
Des mesures qui auraient significativement plus d’impact, quand on sait que les précédents dispositifs mis en place lors de la crise des gilets jaunes n’ont profité qu’à très peu de commerçants (voir notre enquête : Aides aux commerçants : les promesses ont-elles été tenues ?). Reste à savoir si le gouvernement sera prêt à céder aux revendications des petits commerces, comme il semble reculer aujourd’hui face aux exigences des manifestants…
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Bonjour, même son de cloche en Vendée où nous aussi nous constatons depuis le début des grèves une baisse significative de la fréquentation et du chiffre d’affaires sur Décembre et début Janvier. Nos chers fonctionnaires..nous ont plombé cette fin d’année et les médias ne sont pas irréprochables. Nos trésoreries sont mal en point et le paiement de la TVA ne pourra pas se faire.
Espérons seulement que les commerçants les plus touchés ne soient pas naïfs au point de croire qu’ils recevrons une quelconque aide. (cf aides théoriques suite aux gilets jaunes). Il faut surtout QU’ILS NE PAIENT PAS LEURS CHARGES ! S’ils paient et qu’il demande une aide ensuite on leur répondra que tout va bien puisqu’ils ont pu payer (expérience véridique avec le RSI suite aux gilets jaunes l’an dernier).
Et n’oublions surtout pas que cette situation est due au 1% de français syndiqués, qui bloquent la France depuis deux mois de leur égoïsme et jusqu’au-bout-isme…
La situation actuelle engendre incontestablement “une morosité ambiante de la population” et ce sur TOUT le territoire. Le commerce de centre-ville et de proximité est déjà très fragile. On ne parle que d’accompagnement mais cela n’est qu’un pis-aller. L’important serait de pouvoir redonner de l’espérance aux gens pour pouvoir se projeter dans l’avenir et consommer par la même occasion. Cela est la condition indispensable si l’on veut que le commerce de proximité garde sa place dans nos villes. Je reprends un passage de l’article soit :”Des mesures qui auraient significativement plus d’impact, quand on sait que les précédents dispositifs mis… Lire la suite »
Bonjour, Également commerçante en province à Avranches, nous employons 3 salariés à temps complet (39h) nous sommes touchés par l’actualité morose qui est relayé depuis novembre. La période de noël qui est censé être un plus, n’a pas été. Perte de chiffre d’affaire ces trois derniers mois 15000€ soit l’équivalent de 6 salaires avec charges. En effet nous n’avons pas de transport en commun mais subissons indirectement l’actualité de notre pays : dommages collatéraux pour la province. Notre trésorerie est quasiment à sec mais nous parlons uniquement de Paris. Donc, Nous le provinciaux ne déposerons pas de dossier d’aide mais… Lire la suite »
Bonjour, Je suis commerçante à Chatellerault dans la vienne. Les commerces parisiens sont directement impactés c’est bien la une certitude. Mais la face cachée est aussi sur les commerçants de provinces qui subissent indirectement une baisse importante de leur chiffre d’affaire. La morosité ambiante de la population ainsi que l’info en continu ne font que croître et valider cette tendance. Le commerce étant déjà très fragile, je vous laisse prendre la mesure dramatique que nous sommes en train de vivre. Les fêtes de Noel qui représentent pour mois 30% de mon chiffre d’affaire annuel, vous dire qu’il est plus qu’important… Lire la suite »