French Days : les commerçants doivent-ils participer ?

Les French Days reviennent du mercredi 4 mai ou lundi 9 mai 2022. Au programme, de nombreuses offres promotionnelles pour inciter les clients à consommer. Mais les commerçants indépendants peuvent-ils réellement profiter de cet évènement commercial ?

French Days 2022

Lancés pour la première fois en 2018, les French Days reviennent encore cette année, du mercredi 4 ou lundi 9 mai 2022. Avec toujours la même ambition : proposer aux consommateurs des articles à prix cassés durant près d’une semaine. Porté au départ par six e-commerçants français, Cdiscount, Showroomprive, Rue du Commerce, la Fnac, Darty, Boulanger et La Redoute, d’autres enseignes ont au fur et à mesure rejoint le mouvement, que ce soit des pures players (Amazon, Azos, Back Market…) ou même des commerçants physiques (Bonobo, Cache Cache, Conforama…). Un évènement qui prend de l’ampleur donc, et ouvert à tous, commerçants indépendants inclus, mais ont-ils vraiment intérêt à y participer ?

Les promotions a l’année banalisées

Si la question de l’intérêt d’une participation des indépendants se pose, c’est avant tout parce que ce type d’évènement commercial, à l’instar du Black Friday, profite avant tout aux grandes entreprises du commerce, qui peuvent se permettre de rogner continuellement sur leurs marges. En témoigne par exemple le fait que 75% des indépendants ont refusé de participer au Black Friday à l’automne dernier. Car qui dit promotions, dit forcément des marges réduites. Et c’est justement cela qui fait défaut aujourd’hui à bon nombre de commerçants : retrouver des niveaux de marges qui leur permettent de vivre décemment de leur activité !

Avez-vous prévu de faire des promotions pour les French Days ?

Les French Days représentent-elles une opportunité de ventes supplémentaires pour vous ?

A l'inverse, estimez-vous que les French Days représentent une perte de marge et/ou de clientèle ?

D’autant que là encore, l’opération ne répond à aucune règle réelle de consommation établie par les pouvoirs publics. Avec le risque, comme cela a été démontré à de nombreuses reprises pour le Black Friday, que certains distributeurs dupent les consommateurs en proposant de fausses promotions. Enfin, à l’heure où les enjeux environnementaux liés à la surconsommation pèsent de plus en plus dans le débat public, est-il réellement nécessaire de créer un nouveau rendez-vous promotionnel, porté qui plus est par des enseignes qui font fabriquer le plus souvent leurs produits de l’autre côté de la planète… ?

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Autant d’éléments qui remettent aujourd’hui en question la pertinence de la tenue de cet évènement. Reste à savoir ce qu’en pense les commerçants ? Le débat est ouvert dans l’espace commentaire.