Défaillances d’entreprises : le commerce et la restauration résistent !
Le nombre de défaillances d’entreprises s’est de nouveau inscrit en baisse en 2021, et ce malgré une activité en dent de scie. Les entreprises du commerce et de la restauration affichent leur résilience. Mais pour combien de temps encore…
28 371 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en 2021, soit le niveau le plus bas depuis 35 ans ! « Des chiffres qui témoignent de l’efficacité des aides de l’État tout au long de cette année 2021 », souligne le cabinet Altares, qui a recensé l’intégralité des défaillances signalées aux tribunaux de commerce l’an dernier. Le nombre de faillites est ainsi inférieur de 12% à celui de 2020, et même de 45% par rapport à son niveau d’avant crise, en 2019.
Le commerce et la restauration tirent leur épingle du jeu
Si dans l’ensemble, la plupart des secteurs d’activité enregistrent une diminution du nombre de défaillances, cette tendance à la baisse est particulièrement marquée du côté du commerce et de la restauration. Le commerce de détail comptabilise ainsi 6 051 ouvertures de procédure, soit 13,5% de moins qu’en 2020. « La tendance est favorable notamment dans l’alimentaire (-15,4%), le bricolage & équipement du foyer (-28,5%), le sport et loisirs (-38,1%) et l’habillement (-43%) », détaille l’étude d’Altares.
Du côté de la restauration, seuls 2 085 établissements ont défailli en 2021, soit 37% de moins qu’en 2020. « Au cours de l’année 2021, 1 125 restaurateurs traditionnels (-40%) et 855 établissements de restauration rapide (-34%) sont entrés en procédure. 85 traiteurs ont également défailli (-25%) ainsi que près de 400 débits de boisson (- 43%) », précise Altares. Dans l’hébergement, la tendance est légèrement moins favorable (-20% en 2021), et remonte notamment de +7% au dernier trimestre.
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Vers une remontée des défaillances en 2022 ?
La hausse du nombre de procédures collectives engagées au cours du dernier trimestre 2021 « nous invite à nous préparer à une normalisation progressive des affaires sur l’année 2022 », avance Thierry Millon, directeur des études chez Altares. Mais cette hausse pourrait être limitée, notamment en raison de la prolongation de certains dispositifs de soutien, tels que l’élargissement des aides coûts fixes, la retour de l’activité partielle prise en charge à 100% pour certaines entreprises, ou encore la possibilité d’étaler le remboursement des PGE jusqu’à 10 ans. « Il faut craindre au minimum 5000 à 6000 défauts en plus en 2022 », estime Thierry Millon. A suivre…
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