Date (réelle) de réouverture : 9 juin. C’est loin !

Un calendrier est enfin fixé pour les réouvertures, mais la reprise d’une activité quasi normale en centre-ville ne se fera qu’à partir du 9 juin, avec l’ouverture des bars et restaurant. D’ici là, les commerçants doivent tenir. Décryptage et analyse.  

réouverture des restaurants

Le président de la République a enfin tranché et a dévoilé un calendrier de réouvertures en 4 étapes, du 3 mai au 30 juin. Sans surprise, les commerces actuellement fermés ne pourront pas rouvrir début mai, ni même le 10 mai, comme les fédérations représentatives des commerçants le demandaient, mais seulement au 19 mai. Un mois de mai qui sera donc amputé de 3 samedis et surtout une réouverture qui ne concerne pas – vraiment – les bars et restaurants qui ne pourront exercer qu’en terrasse, ainsi que les cinémas et théâtres, qui seront soumis à un couvre-feu à 21H00, sans compter les salles de sport toujours fermées.

Dans ces conditions, inutile de faire appel aux prévisionnistes pour prévoir une activité réduite dans les commerces. Car sans une réouverture totale des bars et des restaurants, les journées ne seront pas vraiment animées dans les centres-villes. Et un retour de la fréquentation qui sera quasi inexistant en soirée, car sans vraiment de possibilités de sorties en raison du couvre-feu. N’oublions pas que les activités culturelles, les brasseries, mais aussi les salles de sport sont de vraies locomotives pour l’animation de nos cités. Tous ces acteurs ne pourront rouvrir qu’au 9 juin et c’est uniquement à partir de cette date qu’une majorité de commerçants devrait commencer à retrouver une activité – presque – normale, à deux exceptions près : les discothèques qui n’ont toujours pas de date de réouverture en vue et les centres commerciaux, qui rouvrent dès le 19 mai et qui devraient bénéficier d’une activité quasi-normale, étant par nature moins dépendant du secteur de la restauration pour leur fréquentation.

Le 9 juin, c’est loin pour des commerçants à bout de souffle

Les aides doivent être maintenues bien évidemment et, pour certains métiers, prolongées ou fortement augmentées comme dans le secteur de l’équipement de la personne (voir la pétition en soutien aux boutiques de mode). Avec ce calendrier de réouverture, Emmanuel Macron a néanmoins répondu à la demande des professionnels : « Nous demandons d’abord un délai de prévenance. Pour remettre nos hommes en piste, cela ­demande deux à trois semaines de for­mation. C’est un véritable retour à l’emploi. Comme pour des sportifs de haut niveau qui ont arrêté de pratiquer et ne peuvent d’emblée courir le marathon », martelait ainsi Didier Chenet, président du GNI, le Groupement national des indépendants. Mais un calendrier qui, ne l’oublions pas, reste toujours soumis aux aléas de la crise sanitaire.

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Si le bout du tunnel semble – enfin – en vue pour la plupart des commerçants, le chemin est encore long pour un retour à la normale, les commerçants doivent à la fois patienter, s’armer de courage, reprendre espoir et préparer la reprise. Certains économistes prédisent « les 10 glorieuses » après la crise Covid, en référence aux années de forte croissance d’après-guerre. Reste à Mercurius de l’exaucer ! (Mercurius est le dieu du commerce dans la mythologie romaine).

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