Bruno Le Maire souhaite que tous les commerces rouvrent le 11 mai, sauf dans la restauration

Le ministre de l’Économie souhaite une réouverture de tous les commerces dès le 11 mai, sauf pour les bars, cafés et restaurants.

réouverture 11 mai

Invité ce matin de France Info, Bruno Le Maire s’est positionné pour une réouverture des commerces dès la fin du confinement. « Nous souhaitons que tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai, par principe d’équité, je laisse simplement de côté la restauration, les bars et les cafés qui feront l’objet d’un traitement spécifique », a expliqué le ministre de l’économie. Interrogé sur une possible réouverture de ces commerces dès le 15 juin, comme cela a été annoncé à plusieurs reprises dans la presse, il n’a cependant pas apporté plus de précisions. « Aucune date n’a été fixée », a-t-il affirmé, ajoutant par ailleurs que « rien ne serait pire pour cette profession que de rouvrir dans la précipitation ».

Vers un déconfinement par région ?

Bruno Le Maire est également revenu sur l’hypothèse d’une ouverture des commerces différenciée selon les régions. « Est-ce qu’il faut tenir compte des disparités régionales ? C’est une évaluation sanitaire qui devra être faite. La situation n’est pas la même en Nouvelle-Aquitaine où il y a eu moins de cas de Covid ou en Île-de-France où le virus circule beaucoup. Ce sera aux autorités sanitaires de nous faire des recommandations ».

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Concernant les règles de la reprise, pour les commerces qui seraient autorisés à rouvrir, le ministre de l’Economie a indiqué avoir remis au gouvernement, « des premières propositions sur la base de la consultation de toutes les fédérations, de tous les commerces, de tous les secteurs d’activité pour adapter les guides de bonnes pratiques à la réalité de ces commerces. Quand vous êtes coiffeur, il y a forcément un contact, de la proximité, et donc les règles seront différentes de celles d’un grand magasin ».

Pas d’aides pour les entreprises qui ont des sièges ou des filiales dans les paradis fiscaux ?

En conclusion, Bruno Le Maire a annoncé que les entreprises basées ou ayant des filiales dans les paradis fiscaux ne pourront bénéficier des aides de l’Etat français. « Il va de soi que si une entreprise a son siège fiscal ou des filiales dans un paradis fiscal, je veux le dire avec beaucoup de force, elle ne pourra pas bénéficier des aides de trésorerie de l’État », a-t-il martelé. Mais ce n’est pas tout. « Il y a des règles qu’il faut respecter. Si vous avez bénéficié de la trésorerie de l’État, vous ne pouvez pas verser de dividendes et vous ne pouvez pas racheter des actions », a-t-il affirmé.

Une mesure symbolique, mais dont la portée devrait être très limitée. Tout d’abord parce que les restrictions liées à la présence dans les paradis fiscaux concerneront uniquement les aides en trésorerie, à savoir les reports de charges et les prêts garantis par l’Etat, mais pas le recours au chômage partiel. Mais surtout, la liste française d’Etats et territoires non coopératifs (ETNC) ne comporte aujourd’hui que treize Etats ou territoires, dont les Bahamas, le Panama, les Iles Vierges britanniques et les Seychelles. Ne sont donc pas considérés comme des paradis fiscaux les Bermudes, les îles Caïmans, Jersey, Guernesey, Hong Kong… Aucun territoire européen n’est également présent dans cette liste, alors même que l’évasion fiscale provient pour partie d’Etats situés au sein de l’Europe, comme la Suisse ou le Liechtenstein, ou même directement à l’intérieur de l’UE, à l’image du Luxembourg ou des Pays-Bas.

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