Annulation des charges : ces entreprises oubliées par l’Etat

Mardi 5 mai, le ministre des Comptes Publics, Gérald Darmanin, a annoncé via son compte Twitter qu’« à la demande du Président de la République, nous allons annuler les charges sociales des petites entreprises de moins de 10 salariés qui ont dû fermer sur décision administrative durant le confinement ». Sans pour autant apporter plus de précisions, ce qui devrait arriver d’ici les prochains jours.

Une décision que l’on peut néanmoins déjà saluer, après deux mois de combat que nous avons menés au quotidien afin de défendre cette revendication essentielle pour tous les commerçants. Reste que ce combat n’est pas – encore – terminé, car si l’annulation des charges sociales semble actée, aucune annonce n’a pour le moment été faite sur les impôts locaux et nationaux auxquels les petites entreprises sont assujetties. Eux aussi doivent être annulés ! 

Et surtout, de nombreuses entreprises ne sont pas concernées par les annonces du ministre des Comptes Publics, et notamment : 

• Les petites entreprises de plus de 10 salariés qui ont été contraintes elles aussi de fermer leurs portes (ne pourrait-on pas augmenter le plafond à 20, voire à 50 salariés ?)
• Les commerces qui ont fermé leurs portes non pas en raison d’une décision administrative, mais parce qu’ils n’avaient plus d’activité. 
• Des TPE en tout genre, et notamment de nombreux commerces de bouche, qui malgré l’autorisation d’ouverture, ont accusé des pertes de chiffres d’affaires considérables ! 

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est lui-même engagé à ce que Bercy « accompagne le plus grand nombre de personnes, pour essayer de limiter le plus possible la casse économique et la casse sociale ». Dès lors, l’annulation des charges doit concerner toutes les entreprises qui rencontrent de sérieuses difficultés, il ne doit pas y avoir de laissé pour compte.

Vous pouvez toujours signer la pétition (voir-ci contre ou ci-dessous).