12 mars 2025

Nouvelle chute de l’activité des commerces au mois de février

Après un mois de janvier dans le rouge, l’activité du commerce spécialisé s’est de nouveau contractée au mois de février 2025. Certains secteurs parviennent tout de même à enregistrer de bonnes performances.

L’activité des commerce va-t-elle enfin repartir à la hausse en 2025, après une année 2024 décevante dans l’ensemble ? Ce n’est en tout cas pas la tendance qui se dessine pour le moment. Après une baisse de l’activité estimée à -0,8% au mois janvier 2025, le chiffre d’affaires des acteurs du commerce spécialisé s’est de nouveau contracté au mois de février, cette fois plus fortement encore (- 1,2 %).

Des évolutions d’activité disparates

Les chiffres publiés par la fédération Procos, qui représente plus de 35% du commerce de détail en France, font tout de même apparaître des fortunes diverses entre les secteurs d’activité du commerce. Le secteur service-optique (+ 1,6 %) et celui regroupant les cadeaux-culture-jouets (+ 1,7 %) enregistrent notamment de bonnes performances. Une dynamique positive que semble également connaître certains acteurs de l’habillement, le secteur se retrouvant en hausse de 3,1% au mois de février. De bons chiffres qui contrastent pourtant avec ceux publiés tout récemment par la Fédération Nationale de l’Habillement (FNH), qui considère à l’inverse que février a été un mois catastrophique, avec une baisse de chiffre d’affaires de 8 %, selon leurs estimations.

« La restauration traverse un véritable trou d’air depuis plusieurs mois, avec de nouveau une activité en forte baisse au mois de février »

« Les autres secteurs affichent des ventes magasins en baisse à surface égale par rapport à février 2025, notamment la beauté-parfumerie dont les ventes sont en baisse pour le second mois consécutif (- 1,9 %), et surtout la maison (- 3,4 %), pour lequel le contexte reste défavorable, sauf pour quelques activités moins impactées par les fortes difficultés du marché du logement », ajoute Procos dans son bilan d’activité. L’alimentaire spécialisé (boulangerie-pâtisserie, boucherie-charcuterie, poissonnerie, fromagerie…) voit également ses ventes se replier (- 1,7 %), tout comme la restauration (- 3,1 %), qui traverse un véritable trou d’air depuis plusieurs mois à présent.

Quelles perspectives d’activité dans les mois à venir ?

Dans ce contexte, difficile pour les professionnels du commerce d’entrevoir une reprise de l’activité dans les mois à venir. D’autant que le reflux de l’inflation (+ 1,7 % en janvier, + 0,8 % en février) ne semble pas vraiment agir sur le niveau de consommation des Français, qui reste à un niveau atone.

Outre la nécessaire reprise de la consommation, les fédérations du commerce veulent maintenant agir sur la vie quotidienne des entreprises, et réclament notamment un véritable choc de simplification administrative. « Pour le commerce, les besoins de simplification sont nombreux autour de la mensualisation des loyers, du décret tertiaire, de l’obligation de mettre en place des ombrières… Ira t-on assez loin ? Nous verrons cela dans quelques semaines mais c’est notre seule chance de créer les conditions d’un commerce qui se transforme », revendique la fédération Procos. L’appel est lancé, aux pouvoirs publics désormais de prendre rapidement la mesure de l’urgence de la situation pour les acteurs du commerce.