Nouveau choc sur l’activité des commerçants !
Une grande majorité de commerçants constatent un repli de l’activité depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, l’exécutif a annoncé que plusieurs mesures seront prises pour conserver le pouvoir d’achat des Français.
Tout juste sortis de la crise sanitaire qui a affecté profondément l’activité économique, les commerçants doivent aujourd’hui faire face à un nouveau choc exogène. En cause, le retour de la guerre en Europe, qui ravive les tensions inflationnistes déjà bien présentes, et sape le moral de nombreux Français, qui n’ont plus vraiment la tête à consommer. Et cela se ressent sur les ventes des commerçants. Près de 80% des répondants au sondage que nous avons mené la semaine dernière sur la question, constatent ainsi une baisse de l’activité depuis le déclenchement du conflit en Ukraine. « Les clients n’ont pas vraiment la tête à consommer, et on peut le comprendre au vu de ce tout ce qui se passe. Mais bien entendu, il faut relativiser, comparativement à ce que subissent les Ukrainiens, nous ne sommes pas à plaindre ! », partage ainsi Fabrice, gérant d’un bar/restaurant à Marseille.
Une solidarité vis-à-vis du peuple ukrainien partagée dans l’ensemble, mais il n’en reste pas moins que ce choc exogène est vécu comme un nouveau coup dur. « Pour le moment nous ne pensons pas vraiment à nous, ce sont les Ukrainiens qui ont besoin d’aide. Mais si la situation économique venait de nouveau à se dégrader, il faudra que nos dirigeants réagissent pour limiter cet impact. Car après deux années très difficiles, nos entreprises ne sont plus capables de faire face une nouvelle restriction de l’activité », analyse de son côté Patricia, gérante d’un concept store mode/beauté, à Avignon.
22 milliards d’euros pour compenser l’inflation
Dans ce contexte électrique, Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement français a prévu de débloquer une enveloppe de l’ordre de 22 milliards d’euros pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. Le gel des prix du gaz, qui vient d’être acté, devrait ainsi coûter « sans doute 10 milliards d’euros sur l’intégralité de l’année 2022 », a-t-il expliqué au micro de RMC/BFM TV. A cela s’ajoute « le plafonnement des tarifs de l’électricité », dont la facture s’élève de son côté à « 8 milliards d’euros et l’indemnité inflation, 4 milliards d’euros», a détaillé le ministre de l’Economie. De nouvelles dépenses publiques que le gouvernement justifie par le caractère exceptionnel de la situation. « Si nous n’avions pas mis en place ce “bouclier tarifaire”, la facture d’électricité des Français aurait augmenté de 50% au mois de février, la facture de gaz de 40%. Oui c’est de l’argent public, oui c’est de la dépense, mais c’est une dépense qui protège les Français », a ainsi expliqué le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, sur France Bleu Drôme Ardèche.
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« Nous apporterons une réponse à tous les Français les plus touchés par la crise, (…) des réponses ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin », a ajouté Bruno Le Maire. Tout en rappelant bien que « ça ne sera pas un “quoi qu’il en coûte”, (…) On ne répond pas à un tournant géopolitique majeur uniquement en versant un chèque ici ou là ». Un plan de soutien spécifique à l’économie doit ainsi être présenté très prochainement par Jean Castex. Reste à savoir à présent si un volet sera dédié aux acteurs du commerce. En attendant, toutes nos pensées vont au peuple ukrainien.
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