Les pourboires payés en carte bancaire seront bientôt défiscalisés
Emmanuel Macron a annoncé que les pourboires versés par carte bancaire dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration seront prochainement défiscalisés.
En déplacement au SIRHA de Lyon, le salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation, Emmanuel Macron a annoncé que les pourboires payés par carte bancaire dans les cafés et restaurants seront prochainement défiscalisés. « Nous avons décidé que les pourboires payés par carte bleue seraient sans charge pour les employeurs et sans impôts pour les salariés », a-t-il affirmé. Expliquant par la suite que cette mesure entrerait en vigueur « dans les prochains mois », sans donner de date précise.
Une mesure saluée par le patronat
« Cela va permettre d’ajouter au pouvoir d’achat » des salariés du secteur, a justifié le Président de la République, dans un contexte où les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration peinent à recruter. Les chiffres sont là pour en témoigner : plus de 120 000 personnes manqueraient à l’appel depuis la reprise de l’activité, selon l’Umih et le GNI, les principaux syndicats représentatifs du secteur. « Cela va vous permettre d’attirer plus de jeunes et de moins jeunes pour leur dire : tu peux gagner plus que le salaire et le bonus que je te verse », a encouragé le chef de l’Etat.
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« C’est quelque chose que nous demandions depuis plusieurs années, beaucoup de pays le font. Cela va inciter les jeunes à venir dans nos métiers, tirer le service vers le haut, et inciter les clients à reconnaître la qualité du service », a salué Roland Héguy, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). La mesure a en revanche reçu un accueil plus mitigé du côté des syndicats de salariés. « La fédération CGT Commerce et services ne demande pas la mendicité », a réagi le syndicat dans un communiqué, qui réclame de son côté une forte revalorisation salariale, un 13e mois, des primes d’ancienneté et de coupure, ou encore la majoration des heures supplémentaires, de nuit et de week-end.
Faisant fi visiblement de la baisse d’activité historique qu’ont connu les professionnels du secteur, après cette année rythmée par les fermetures et les diverses restrictions sanitaires…
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