La lingerie victime de l’injustice et du flou d’interprétation entre produits essentiels et non essentiels

Indignation, le mot est fort, mais c’est le terme employé par la Confédération Nationale des Détaillants en Lingerie (CNDL), qui dénonce la concurrence déloyale entre petits commerces fermés et les rayons de lingerie restés ouverts, voire rouverts, dans certaines grandes surfaces et ce malgré les annonces du gouvernement et les modifications de textes de lois. 

Les témoignages affluent des quatre coins de France, le nombre de constats ne cesse de se multiplier et la grogne chez les détaillants indépendants monte très rapidement en puissance… En tant que syndicat professionnel, nous recevons à chaque heure de la journée et ce depuis le 5 novembre, des messages de détresse et de consternation illustrés de photos et de vidéos témoignant de la vente ouverte des rayons de lingerie de jour, lingerie de nuit, d’étalages de collants ou encore dans certains cas, de textile pour adultes, rendus directement accessibles au grand public par de nombreuses grandes surfaces d’enseignes nationales de la distribution. 

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Plus récemment certains magasins de taille moyenne appartenant à des enseignes présentes dans les coeurs de ville, semblent rouvrir leurs rayons de lingerie et de collants comme en témoignent de nouveau, certaines photographies prises sur le volet par des commerçants indépendants depuis hier soir. Face à ce constat flagrant de manque d’égalité concurrentielle, la CNDL lance un appel à l’Etat pour soutenir les commerces indépendants spécialisés en lingerie et demande un renforcement de l’application du décret 2020-1331 du 2 novembre 2020. 

« Ma petite boutique de village de lingerie et prêt-à-porter est fermée par décret. A 2 km de là, la grande distribution, Super U pour ne pas la nommer, est exclue du champ légal déplore la Valérie Riboulet », gérante de Histoires Plurielles Alissas en Ardèche.

A défaut de pouvoir rouvrir avant début décembre 2020 comme annoncé hier soir par le premier ministre, Jean Castex, il est vital de faire appliquer la notion d’équité à travers tout le territoire, de renforcer le dispositif de soutien pour le commerce de proximité en s’inspirant des pistes suggérées par différents syndicats et de mobiliser un fonds de soutien permettant de soutenir de manière solidaire et efficace nos centres-villes dans ce combat jugé déloyal, face aux grands de la distribution et du numérique. 

« Si les uns sont empêchés de vendre, il ne faut pas que les autres puissent le faire sans vergogne ! » déplore  Francis Palombi, président de la Confédération des Commerçants De France (CDF) à laquelle la CNDL est associée et adhérente. Il est impératif de réparer au plus vite cette iniquité mettant à genoux le coeur des petits commerces de lingerie. Une autre urgence et une stratégie de réplique dont Francis Palombi se saisit dans ses échanges actuels avec Alain Griset, ministre délégué des PME/TPE et auprès des médias. 

 Communiqué de presse du 13 novembre de la CNDL, premier et seul syndicat national depuis 1902 représentant les détaillants en lingerie et corsetiers de France. La CDF rassemble 19 fédérations du commerce et de l’artisanat commercial, soit 450 000 entreprises –  1 million de salariés, des Très Petites entreprises et des entreprises sans salarié. 

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