La France va interdire la destruction des invendus non alimentaires
Le Premier Ministre a annoncé que la destruction des produits invendus non alimentaires sera interdite, d’ici 2021 à 2023.
A l’heure d’aujourd’hui, plus de 650 millions d’euros d’invendus non alimentaires sont détruits ou jetés chaque année, d’après Matignon. Machines à laver, vêtements, téléviseurs… Tout type de produits sont recensés comme étant détruits alors même qu’ils n’ont jamais été utilisés. C’est dans ce contexte que le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé que la destruction des produits invendus non alimentaire sera interdite, d’ici 2021 à 2023.
« On peut trouver un modèle économique viable, faire en sorte que tout ce qui est invendu ne soit pas éliminé mais bien donné, afin de favoriser le développement de l’économie sociale et solidaire, (ou) transformé en pièces détachées, de façon à pouvoir recomposer des objets et accroître leur durée de vie. Nous pouvons éviter la destruction d’objets, de produits en parfait état de marche et ce gaspillage scandaleux », a expliqué Edouard Philippe lors d’un déplacement dans un magasin Cdiscount.
Dons ou recyclage
Cette nouvelle mesure sera ainsi insérée dans le prochain projet de loi antigaspillage et pour une économie circulaire, qui sera présenté au mois de juillet en conseil des ministres. Les entreprises concernées auront ainsi l’obligation de donner, réutiliser ou même recycler tous les invendus non alimentaires, au risque de se voir infliger une amende. Des aménagements à la loi pourront tout de même être faits pour certains produits et/ou secteurs d’activités, à l’image du luxe, qui s’inquiète de la possible émergence d’un marché parallèle avec des produits bradés. Mais dans tous les cas, le produit neuf devra être recyclé. L’ensemble viendra ainsi compléter la loi antigaspillage alimentaire du 16 octobre 2016, qui interdit déjà aux grandes surfaces de plus de 400 m2 de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation.
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Cette prochaine mesure intervient surtout dans un contexte de répétition des scandales qui éclaboussent ces derniers temps les géants du textile et du e-commerce. En 2017, l’enseigne britannique Burberry a ainsi détruit des vêtements et des cosmétiques d’une valeur de plus de 30 millions d’euros. Des accusations de destructions de produits neufs ou invendus qui ont également été faites à l’encontre de Celio et H&M. Enfin, au mois de janvier, le magazine Capital diffusait un reportage expliquant que la firme américaine Amazon détruisait des millions de produits neufs chaque année.
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