Le commerce coopératif et associé défie la crise

Malgré le contexte économique morose, le commerce coopératif et associé a enregistré une croissance de 3,1 % en 2018.

156 milliards d’euros. C’est le chiffre d’affaires réalisé par les entreprises du commerce coopératif et associé en 2018, soit une hausse de 4,7 milliards d’euros (+3,1%) par rapport à 2017. « Le commerce coopératif et associé se porte mieux que jamais. Il représente 30 % du commerce de détail en France et 7 % du PIB. Plus de 30 000 entrepreneurs ont fait le choix de cette forme de commerce », se félicite la Fédération du Commerce coopératif et Associé, qui vient tout juste de publier ses chiffres pour l’année passée.

Dans le détail, la FCA explique que le modèle totalisait quelques 49 880 points de vente en France fin 2018, soit 4 296 magasins supplémentaires en l’espace d’une seule année ! L’ensemble pour un total de 559 740 emplois, dont 6 183 créations de postes l’année passée. Parmi les enseignes les plus connues du commerce coopératif et associé, les géants de l’alimentaire tels que Leclerc, Intermarché ou encore Système U. Mais également des figures du sport à l’image d’Intersport et Sport 2000, du bricolage (Bricomarché, Bricorama, entres autres) ou encore de l’optique (Atol, Krys…).

Le sport, la pharmacie et l’optique enregistrent de belles progressions

Si l’alimentaire, qui représente 60% du chiffre d’affaires du secteur, enregistre une certaine croissance (+2,3%), les plus fortes augmentations sont à mettre au crédit de l’aménagement de la maison (+14 %), des enseignes de sport (+5 %), des réseaux d’optiques (+4,7 %) et des pharmacies (+3,4 %). « Le commerce coopératif et associé représente 7 % du PIB, soit autant que l’automobile », se targue le président de la FCA, Eric Plat. La Fédération affiche d’ailleurs son optimisme pour l’année prochaine, et anticipe ainsi l’arrivée d’au minimum 1 000 unités supplémentaires.

Un modèle de commerce solide

Pour prouver la résilience de son modèle, la FCA met en avant la solidité dont font preuve les entreprises du secteur. Ces dernières afficheraient ainsi un taux de défaillance de seulement 0,3 % ! Le taux de survie des commerces dans les trois ans après leur création est également remarquable, de l’ordre de 95 % soutient la FCA.

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Dans ce contexte dynamique, la Fédération en appele aujourd’hui au gouvernement afin de faciliter davantage la transmission des commerces, alors même que les départs à la retraite des générations du baby-boom se multiplient. Ainsi, 2 300 unités ont été cédées l’année passée, contre 920 seulement en 2015. Dans 41% des cas, le repreneur est un ancien salarié de l’entreprise. En 2019, le nombre de cessions devrait à nouveau s’inscrire à la hausse.

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