Budget 2025 : Quel impact pour les entreprises ?

Le nouveau pouvoir exécutif a commencé à dévoiler les grandes lignes de son projet de budget pour 2025. Avec plusieurs mesures fiscales et budgétaires héritées de l’ancien gouvernement. Retour sur ces principales options envisagées et leurs impacts potentiels pour les entreprises françaises.

budget 2025
.

C’est reparti pour un tour. Après l’échec de l’adoption du dernier budget, qui a coûté la place de Premier ministre à Michel Barnier, le nouveau gouvernement s’attèle à son tour à l’exercice périlleux d’adopter un budget pour l’année 2025. Si pour le moment aucune mesure n’a été présentée officiellement, plusieurs pistes d’économies ont d’ores et déjà été avancées. Des propositions qui ne sont pas sans impact sur les entreprises françaises, même si ce sont surtout les grands groupes qui sont dans le viseur de l’exécutif. Récapitulatif.

Lire aussi : Réussir 2025 : 10 enquêtes pour améliorer les performances de votre commerce

Contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR)

La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus devrait de nouveau faire partie du prochain budget 2025. Ce mécanisme vise à appliquer un taux minimal d’imposition de 20% aux revenus les plus élevés, et devrait rapporter deux milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. « Si vous avez des hauts revenus et que vous ne payez pas les mêmes impôts que les autres Français, vous paierez la différence », a justifié Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics.

Surtaxe d’impôt sur les sociétés

A l’instar de la CDHR, la surtaxe d’impôts sur les sociétés devrait elle aussi faire son retour. Ce dispositif, déjà négocié avec le MEDEF, prévoit de rehausser de 20,6% le montant de l’impôt sur les sociétés dû par les entreprises réalisant entre 1 et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, et de 41,2% celui des groupes dont le chiffre d’affaires dépasse 3 milliards d’euros. Selon le ministère de l’Economie, cette surtaxe devrait concerner 440 groupes, et doit permettre de générer 8 milliards d’euros de recettes supplémentaires.

Taxe sur le rachat d’actions

La taxe sur le rachat d’actions, elle aussi proposée par le précédent gouvernement, devrait être représentée. Elle cible les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros et vise à récolter 200 millions d’euros en 2025. Pour rappel, le rachat d’actions consiste, pour les entreprises cotées en Bourse, à acquérir certaines de leurs propres actions pour pouvoir ensuite les retirer du marché. En diminuant le nombre d’actions en circulation, le “gâteau” que se partage les actionnaires est ainsi réparti entre un plus petit nombre de parts. Ce qui a pour effet d’augmenter automatiquement la valeur des parts restantes.

Vers une hausse de la flat tax ?

Evoquée également lors des précédents débats parlementaire, la hausse de la flat tax semble séduire le nouveau gouvernement. Éric Lombard, le ministre de l’économie et des finances, a ainsi laissé entrevoir la possibilité d’augmenter le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital. Actuellement fixé à 30%, le taux de la flat tax pourrait ainsi passer à 33% selon diverses sources parlementaires. « Dans les pays développés, la flat tax se situe entre 30 % et 35%, donc nous avons encore un peu de marge », a justifié Éric Lombard. Même si la mesure est loin de faire l’unanimité à l’Assemblée Nationale, notamment parce qu’un rehaussement de la flax tax ne pénaliserait pas uniquement les grands groupes cette fois, mais aussi de nombreux patrons de TPE/PME qui se versent une partie de leurs revenus en dividende.

Pas de surtaxe sur l’électricité prévue à ce jour

Le bouclier tarifaire sur l’électricité, dont bénéficie les particuliers et entreprises de moins de 10 salariés, prendra bien fin au 1er février, mais sans la surtaxe un temps envisagé par Michel Barnier afin de renflouer les caisses de l’Etat. Et pour cause, les oppositions de droite comme de gauche ayant fait de cette surtaxe sur l’électricité une ligne rouge à ne pas franchir. En conséquent, grâce à la baisse des cours de l’électricité, les factures des particuliers et entreprises baisseront mécaniquement à compter du 1er février 2025, malgré la fin du bouclier tarifaire. Pour les ménages, la baisse de la facture sera de l’ordre de14%. Pour les entreprises, elle se situera aux alentours des 10%.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de toute nouvelle mesure présentée par le gouvernement dans le cadre du vote du budget 2025. Pour cela nous vous invitons à vous inscrire à notre newsletter.

Restez informés de l’actu pour les commerçants et indépendants :

  Cet article vous a été offert !
Abonnez-vous et soutenez le média qui défend les commerçants indépendants.

Je m’abonne