Villages de marques : où en est-on en 2019 ?
Le collectif national de contrôle des centres de marques vient de présenter le bilan de l’année passée. L’occasion de revenir sur les projets de villages de marques en cours, et de dresser un état des lieux sur ce format de shopping qui plaît aux promoteurs immobiliers.
30, c’est le nombre de villages de marques ouverts à ce jour dans l’Hexagone. Le plus ancien d’entre eux est le Marque City de Pont Sainte-Marie, dans le département de l’Aube, qui a ouvert ses portes en 1983 (voir tableau ci-dessous). Un format de vente qui séduit particulièrement à l’époque, notamment les promoteurs immobiliers, dont Usine Center, qui possède au milieu des années 1990 encore 10 villages de marques en France. Des problèmes de gestion conduiront le promoteur a fermer certains centres, et à revendre les restants à Concept & Distribution, qui gère aujourd’hui plus d’un tiers des villages de marques, des Marques Avenue dans leur immense majorité.
Cartographie des villages de marques en France au 1er janvier 2019
Villages de marques : bilan 2018
L’année 2018 a été marquée par l’ouverture d’un centre de marque, The Village, à Villefontaine dans l’Isère, qui revendique un positionnement « premium luxe ». Mais également par le rejet en CDAC, dans un premier temps, puis en CNAC, dans un second temps, du projet de village de marques de Sorigny, dans l’Indre-et-Loire. Et ce malgré la pression effectuée sur les opposants au projet par le maire de Sorigny, Alain Esnault.
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Du côté des projets naissants, les annonces se sont multipliées en 2018. A Dinard notamment, dans le département d’Ille-et-Vilaine, des études ont été menées sur la faisabilité d’un centre de marques sur 16 000 m2. Le collectif national de contrôle des centres de marques a également été informé des ambitions d’un promoteur immobilier pour la construction d’un village de marques près de Clermont-Ferrand. A Dambach aussi, dans le Bas-Rhin, un porteur de projet (qui n’a pas encore révélé son identité) a fait part de sa volonté d’acquérir « dix, voire quinze hectares », avec pour ambition de créer « de 50 à 60 cellules commerciales ». Enfin, après des années de batailles judiciaires, le conseil d’Etat a donné l’autorisation à Mac Arthur Glen de développer son projet de village de marques à Douains (Eure), qui sera son 5ème outlet sur le territoire français.
Les projets en cours pour 2019
Pour l’année à venir, plusieurs projets sont en attente de validation par les commissions d’aménagement du territoire. En commençant par le village de marques de Coutras (Gironde), qui devrait passer en CDAC mi-févier. Dans le Val-d’Oise également, un autre projet sur la ville de Groslay doit passer en CDAC, courant 2019.
Lire aussi : A Coutras, un village de marques contre les centres-villes
En ce qui concerne les prochaines ouvertures, le village de marques de Romainville (Seine-Saint-Denis) ouvrira ses portes en avril 2019, tandis que les travaux se poursuivent aussi à Châtillon-en-Michaille (Ain) pour une ouverture fin 2020. Un rythme d’ouverture, à raison d’un nouveau centre de marques par an, qui devrait se poursuivre dans les années à venir, avec une inauguration déjà prévue à Hautmont (Nord) en 2021. Dans un contexte de chute continue de la fréquentation en magasin, et alors même que le e-commerce enregistre des croissances annuelles à deux chiffres, l’appétit des promoteurs immobiliers pour la construction de commerces en périphérie ne se dément pas.
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Mais cette analyse demande de mettre en accusation un système mondialisé avec des gagnants et des perdants.
Sauf que pour l’instant c’est les gagnants qui détiennent le pouvoir et les moyens financiers qui vont avec, tandis que les perdants, qui ne sont pas encore complètement asservis par le système, se contentent de se geler « les couilles » en défilant dans la rue, quitte à se faire déborder par la violence de quelques plus contestataires d’eux, avec ou sans gilet jaune comme seul repère.
Il faut bien que le productivisme de notre société essentiellement consumérisme puisse écouler ses surproductions MasMarket avec l’encouragement des pouvoirs financiers, des consommateurs évides de bonheur sur facture et des pouvoirs publics locaux au détriment d’abord des commerces de proximité du cœur de nos villes et villages puis sur un plan plus général au détriment de notre planète et ceux qui l’habitent.
Personne d’autre que notre système de valeur n’est responsable de ses dérives dans la mesure où nous avons collectivement délégué aux lois du marché le soin de vider de son sens les fondements de nos démocraties.
Les promoteurs immobiliers n’ont pas le choix, mais les élus ?
C’est un scandale.
bonjour les centres ville se vide et les village de marques continus a fleurir sur le territoire français et les achat en ligne double
que faut t’il faire vendre nos commerces au plus vite
ce que je fait !!!!!! sur 7 BOUTIQUES vendu 2 sans regret et une 3 des que possible dommage pour ma ville
mais je ne veux pas y laisser des plumes
déjà 39 ans de commerce et voila pourtant j’y crois