Quel est l’état de l’économie française en cette rentrée 2025 ?
Malgré une activité toujours en dent de scie pour les commerçants, les indicateurs de l’économie française restent pour nombre d’entre eux dans le vert. De quoi espérer une reprise de la consommation pour cette rentrée 2025. A moins que le contexte social et politique actuel ne remettent tout en question…
La conjoncture va-t-elle enfin s’améliorer dans les semaines et mois à venir ? Les derniers chiffres publiés par l’Insee montrent en tout cas que la situation économique du pays n’est pas si désastreuse sur plusieurs plans.
L’emploi résiste
Sur le front de l’emploi en premier lieu, le marché du travail continue de bien résister. Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié a ainsi progressé de 0,2 %, soit 51 900 postes en plus, après en avoir perdu près de 19 000 au trimestre précédent. Le nombre d’emploi total recensé en France, privé comme public, franchit ainsi la barre des 27,1 millions, soit 1,3 millions d’emplois en plus par rapport à 2019, avant le début de la crise sanitaire.
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La croissance du PIB en légère hausse, l’inflation ralentit
Du point de vue de la croissance, les chiffres de l’Insee montrent que le PIB du pays a augmenté de 0,3 %, après une légère hausse de 0,1 % au premier trimestre. De son côté, les prix à la consommation n’ont augmenté que de 0,9 % sur un an en août. Un niveau bas et même en léger ralentissement par rapport à juillet. Une stabilisation des prix qui tient pour une bonne part à un « ralentissement des prix des services, notamment ceux des transports », analyse l’Insee. Mais le recul de l’inflation vient aussi du repli des prix des produits manufacturés, ainsi que de ceux de l’énergie
La consommation des Français toujours en berne
Malgré ce net ralentissement de l’inflation, la consommation des Français reste toujours à un niveau assez bas. Les dépenses de consommation des ménages en biens se sont ainsi repliées en juillet, de 0,3 % par rapport au mois précédent, après une hausse de 0,4 % en juin. En cause, le repli des achats d’énergie, mais aussi des articles de textile et d’habillement, qui diminuent de 2 %.
A l’inverse, le taux d’épargne des Français continue toujours de progresser, s’établissant à 18,9 % de leur revenu disponible, alors qu’il n’était que de 18,6 % le trimestre précédent.
L’incertitude politique fait peser des risques sur l’économie française
Cette augmentation du taux d’épargne n’est pas anodine, dans un contexte budgétaire très tendu qui fait légitimement craindre une hausse d’impôts pour de nombreux ménages français. A cela s’ajoute une possible crise politique dans les jours à venir, avec le redouté vote de confiance au gouvernement Bayrou, qui doit se tenir le lundi 8 septembre. En l’état actuel des déclarations des partis d’opposition, l’issue du scrutin paraît déjà scellée…
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Pas de quoi rassurer les entreprises, qui exhortent les responsables politiques à plus de stabilité institutionnelle afin de préserver l’activité économique. En ce sens, le mouvement de blocage du 10 septembre et la mobilisation à venir des syndicats sont vus d’un très mauvais œil par les représentants du patronat. Rappelons que l’an passé, l’activité économique avait été en partie sauvée par un très bon mois de septembre, et dans une moindre mesure d’octobre. Une dynamique que les commerçants français espéraient retrouver pour cette rentrée 2025, et qui risque de voler en éclat en raison du contexte politique et social actuel. Le déroulement des évènements dans les jours à venir sera donc à suivre de très près.
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