Pourquoi certains restaurateurs s’inquiètent de la réouverture ?
Alors que le calendrier de la réouverture a été annoncé, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration s’inquiètent d’une pénurie de personnel au moment de la reprise.
110 000. C’est le nombre de salariés qui pourraient manquer à l’appel au moment de la reprise, d’après une étude réalisée à la demande des syndicats patronaux de l’hôtellerie et de la restauration. Commis de cuisine, chefs de rang, serveurs, barmen, maîtres d’hôtel… Tout les corps de métiers sont aujourd’hui concernés par cette pénurie redoutée, alors même que la reprise a été annoncée à partir du 19 mai.
Comment l’expliquer ?
D’après les conclusions de l’étude menée par les syndicats patronaux, plusieurs raisons sont avancées pour justifier cette crainte d’un manque de personnel dans les semaines et mois à venir. La durée prolongée de la fermeture imposée aux entreprises des secteurs CHR en premier lieu, qui a nécessairement conduit certains salariés à quitter leur poste pour retrouver un autre emploi. Autre crainte, le retour à la réalité du travail qui pourrait s’avérer plus difficile que prévu. « En chômage partiel depuis un an, certains ont découvert qu’il y a une autre vie possible, plus proche de sa famille, en travaillant dans des secteurs d’activité qui offrent des horaires “normaux” et qui proposent des salaires comparables », concède ainsi Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration, interrogé récemment sur Europe 1. Plus généralement, les professionnels du secteur redoutent une difficile réadaptation aux exigences des métiers de l’hôtellerie-restauration, avec des cadences de travail très soutenues.
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Quelles solutions ?
Dans ce contexte, les auteurs de l’étude appellent à un plan global afin de renforcer l’attractivité des métiers de l’hôtellerie-restauration. Cela passe en premier lieu par un investissement dans la formation des nouvelles générations. Mais aussi, par une amélioration de la qualité de vie au travail, un management moins vertical, des rémunérations plus attractives… « Tout le travail qui nous attend est de trouver comment remotiver les troupes », réagit Didier Chenet.
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Il propose de 5000 à 8000€ pour l embauche d un apprenti, mais elles seront versées quand? A la Saint glinglin comme les aides à transformation énergétique ou des familles attendent depuis 8 mois à 1 an
avant d’avoir des problèmes de personnel, il faut des clients, avec toutes les contraintes qui vont être imposées, c’est 20% du CA qui sera réalisé. Les faillites vont être nombreuses d’autant plus que les aides diminueront