« Made in local » : un dispositif pour tester de nouveaux projets en centre-ville
La Direction générale des Entreprises (DGE) vient de lancer l’expérimentation “Made in local”, un dispositif visant à lutter contre la vacance commerciale. Une mesure qui s’inscrit dans la continuité du plan présenté par le ministre du commerce, Serge Papin, pour accélérer la revitalisation des centres-villes .

Les difficultés rencontrées ces derniers années par les professionnels du commerce ont un impact sur l’immobilier commercial en France. Et notamment sur la vacance en centre-ville, qui n’a cessé de progresser ces dernières années. Face à cette situation qui s’enlise, les pouvoirs publics cherchent désormais à tester des réponses opérationnelles. C’est dans ce contexte qu’a été lancée au début du mois de décembre l’expérimentation « Made in local », un dispositif porté par la Direction générale des Entreprises (DGE), visant à faciliter l’implantation de nouveaux projets commerciaux dans des cellules vacantes, en s’appuyant sur les dynamiques locales.
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En quoi consiste le dispositif Made in Local ?
Le dispositif « Made in local » permet à des porteurs de projets commerciaux d’occuper, pour une durée limitée, des locaux vacants afin de tester leur activité avant une éventuelle installation pérenne. Les cellules concernées sont mises à disposition gratuitement par les collectivités ou des propriétaires partenaires, sans engagement sur le long terme.
Déployé dans une dizaine de communes volontaires, le programme s’appuie sur un accompagnement de l’État et des acteurs locaux, notamment sur les plans juridique, logistique, mais aussi sur la partie communication. Cette implantation temporaire en centre-ville offre aux porteurs de projets la possibilité d’évaluer concrètement le potentiel d’un emplacement, d’observer les flux et l’accueil de la clientèle, tout en ajustant leur offre en conditions réelles, sans la contrainte d’un bail commercial classique.
Pour les collectivités, le dispositif représente également un moyen d’intervenir plus directement sur la vacance commerciale. La remise en activité, même temporaire, de locaux inoccupés permet de limiter les effets d’un centre-ville fragmenté, de maintenir une présence commerciale et d’observer quels sont les projets susceptibles de s’inscrire durablement dans le tissu local.
Un atout dans la reconquête des centres-villes
Le lancement de ce dispositif intervient alors que la question de la revitalisation des centres-villes est revenue au premier plan ces dernières semaines. Début novembre, le gouvernement a en effet présenté une série de mesures destinées à soutenir le commerce, lutter contre la vacance commerciale et plus généralement renforcer l’attractivité des cœurs de ville. Sans prétendre répondre à l’ensemble de ces enjeux, « Made in local » s’inscrit dans cette dynamique, en misant sur une approche pragmatique. Les premières expérimentations permettront d’apprécier l’efficacité du dispositif, au regard de plusieurs indicateurs : taux d’occupation des locaux, taux de transformation en installations pérennes, satisfaction des participants… Autant d’éléments qui permettront de déterminer si ce type de dispositif peut trouver sa place durablement parmi les outils de redynamisation commerciale.
Ces dernières années, plusieurs collectivités ont déjà expérimenté des dispositifs d’occupation temporaire de locaux commerciaux vacants. À Paris notamment, la société d’économie mixte Paris Commerces a régulièrement recours à des installations transitoires ou à des tests de concepts commerciaux, afin de remettre en activité des cellules inoccupées et de limiter la vacance commerciale. Le dispositif « Made in local » s’inscrit dans cette continuité, avec l’objectif de structurer et d’étendre ce type de pratiques à une échelle plus large, sur de nouveaux territoires partout en France.
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