Macron/Le Pen : A quel candidat faites-vous le plus confiance pour l’activité économique ?

Les programmes économiques d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen divergent sur de nombreux points. Lequel vous paraît le plus bénéfique pour le commerce, et plus généralement l’activité économique du pays ?

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On prend les mêmes et on recommence. 5 ans après leur premier duel de 2017, Marine Le Pen et Emmanuel Macron vont de nouveau s’affronter lors du second tour de l’élection présidentielle. La rédaction de lechommerces.fr s’est penchée sur les propositions phares des deux candidats sur des thèmes clés du commerce et de l’économie. Fiscalité, cotisations sociales, emploi, … les différentes mesures sont détaillées dans cet article.

Fiscalité et cotisations sociales :

Marine Le Pen :

  • Suppression de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises).
  • Suppression de l’imposition lors de la transmission entre générations de TPE/PME, à condition que les héritiers s’engagent à conserver pendant au moins 10 ans l’entreprise.
  • Suppression de la redevance audiovisuelle et privatisation de l’audiovisuel public.
  • Suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans et institution d’une part fiscale complète dès le deuxième enfant. Les entrepreneurs de moins de 30 ans n’auraient également pas à s’acquitter de l’impôt sur le sociétés pendant les 5 premières années, afin d’éviter leur départ à l’étranger.
  • Transformer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en impôt sur la fortune financière (IFF), en y excluant la résidence principale.

Emmanuel Macron :

  • Baisse des cotisations sociales pour les indépendants, aboutissant à une hausse de revenu de 550 € pour une personne percevant l’équivalent du Smic.
  • Suppression de la CVAE (Contribution sur la Valeur Ajoutée des Entreprises), qui concerne les entreprises qui réalisent plus de 500K€ de chiffre d’affaires annuel.
  • Suppression de la redevance audiovisuelle.
  • Aucun impôt sur les successions jusqu’à 150 000 € par enfant, aucun impôt jusqu’à 100 000 € transmis aux autres membres de la famille (petits-enfants, neveux, nièces, etc.)
  • 15 milliards d’euros d’économies sur les coûts de fonctionnement des collectivités locales.

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Emploi et pouvoir d’achat

Marine Le Pen :

  • Aider les chefs d’entreprises à augmenter de 10% leurs salariés payés jusqu’à 3 SMIC, via une exonération des cotisations patronales. 
  • La candidate du Rassemblement National (RN) souhaite également que la TVA de 100 produits d’hygiène et alimentaire de première nécessité soit portée de 5,5% à 0%. Pour les produits énergétiques (carburants, fioul, gaz et électricité), la TVA passerait quant à elle de 20% actuellement à 5.5%. Une mesure qui serait néanmoins très couteuse pour les finances publiques, la TVA représentant 38,1 % des recettes fiscales brutes de l’Etat.
  • Renationalisation des autoroutes et baisse de 15% du prix des péages.
  • Les aides sociales seront réservées aux “nationaux”, les immigrés ne pourraient quant à eux bénéficier des prestations de solidarité qu’à la condition d’avoir travaillé 5 années en France. Rappelons néanmoins que le Conseil constitutionnel avait censuré en 1990 une restriction similaire, considérant que « l’exclusion des étrangers résidant régulièrement en France du bénéfice de l’allocation […] méconnaît le principe constitutionnel d’égalité ».
  • Conditionner les subventions à la création d’emplois au titre d’une politique d’aménagement du territoire.

Emmanuel Macron :

  • Renforcement du dispositif PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat) pour permettre aux employeurs de verser jusqu’à 6000 euros de prime par an à leurs salariés gagnant jusqu’à 3 SMIC « sans charge ni impôt ».
  • Emmanuel Macron envisage aussi de « poursuivre la modernisation du code du travail engagée avec les ordonnances de 2017 ».  
  • Prolongation jusqu’à minima fin juillet de la remise de 18 centimes d’euros à la pompe pour les automobilistes.
  • Les prestations sociales seront directement versées sur le compte en banque des bénéficiaires, afin de lutter contre le non-recours et la fraude. En contrepartie, le Président sortant veut conditionner le RSA à une obligation de 15 à 20 heures d’activité par semaine en vue d’une insertion professionnelle.

Retraites

Marine Le Pen :

  • Maintien de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Seuls les Français entrés sur le marché du travail entre 17 et 20 ans pourraient partir à l’âge de 60 ans avec une retraite à taux plein.
  • Réindexer les retraites sur l’inflation.
  • Revaloriser le minimum vieillesse à 1 000 € par mois et augmenter les petites retraites.

Emmanuel Macron :

  • Repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, hormis pour les métiers pénibles et les carrières longues.
  • Revaloriser les retraites sur l’inflation dès cet été.
  • Le minimum retraite à taux plein serait quant à lui porté à 1 100 euros.
  • Proposer un cumul emploi-retraite plus simple et plus avantageux, pour ceux qui souhaitent travailler plus longtemps et effectuer une transition souple vers la retraite.
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