L’inflation au plus bas depuis quatre ans

Dans un contexte international pourtant toujours mouvementé, l’indice des prix à la consommation ne progresse que très légèrement au mois de mai. Mais le moral des Français reste toujours en berne.

conjoncture France 2024
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Le ralentissement de l’inflation observé depuis plusieurs mois se confirme à nouveau. Selon la dernière estimation publiée par l’Insee, les prix à la consommation ont ainsi augmenté de seulement 0,7% en mai sur un an en France, après +0,8% en avril. Une hausse modérée qui n’avait plus été observée depuis le mois de mars 2021. Ce ralentissement est principalement dû à la forte baisse des prix de l’énergie, qui reculent de 6,8% sur un an. L’Insee indique que « les prix de l’énergie baissent pour le quatrième mois consécutif, tirés par ceux des produits pétroliers et du gaz ». En revanche, la hausse des prix est plus significative dans l’alimentation (+1,3 % sur un an), et surtout des services, qui enregistrent une hausse de +2,1%.

Au total, sur les cinq premiers mois de 2025, l’inflation se maintient tout de même sous la barre des 1%, bien en deçà des prévisions du gouvernement, qui projette une inflation sur l’année à hauteur de 1,4% en moyenne.

Un pouvoir d’achat toujours sous tension

Si l’inflation ralentit, le sentiment des ménages reste tout de même marqué par la prudence. Les Français interrogés par l’Institut de la statistique s’inquiètent toujours pour leur situation financière, et craignent un rebond de l’inflation dans les mois à venir. Le moral des ménages, mesuré chaque mois par l’Insee, s’est établi à 88 en mai, en baisse de trois points par rapport à avril, où il était resté stable. Il demeure ainsi nettement en dessous de sa moyenne historique de 100.

Dans ce contexte, et alors que leurs inquiétudes face au chômage « bondissent pour atteindre leur plus haut niveau depuis mai 2015 (hors période de crise sanitaire) », les ménages se disent moins capables d’épargner, tout en jugeant le moment peu propice pour réaliser des achats importants, tels que de l’électroménager ou une voiture. L’indicateur mesurant leur appétence à consommer recule aussi de 4 points, rompant avec la dynamique observée ces derniers mois, et « s’éloigne encore davantage de sa moyenne de long terme », précise l’Insee.

Des chiffres peu encourageants et qui laissent place à peu d’optimisme pour les commerçants français, alors même que le premier trimestre a été marqué par une baisse de l’activité. A moins que le ralentissement prolongé de l’inflation, couplé à une météo clémente en ce tout début de saison estivale, n’inverse quelque peu la tendance. Réponses dans les semaines à venir.

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