Le commerce coopératif et associé affiche sa bonne santé économique
Le commerce coopératif et associé a enregistré une croissance soutenue de 4,58 % en 2024. De bons chiffres qui permettent d’entrevoir l’avenir avec plus de sérénité pour les acteurs du secteur.
Le commerce coopératif et associé ne connait pas la crise ! C’est en tout cas ce qu’il ressort des chiffres publiés tout récemment par les acteurs du secteur pour l’année 2024, à l’occasion des Rencontres du Commerce Coopératif et Associé. « Cette année encore, le modèle coopératif et associé se signale par son dynamisme avec un chiffre d’affaires qui s’établit à 209,3 milliards d’euros, en croissance de 4,58 %, dans une année marquée par un reflux de l’inflation », se félicite la Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA).
Une croissance d’autant plus remarquable qu’elle intervient après deux années de fortes hausses de l’activité (+13,5 % en 2023, après +8,3 % en 2022). Cette dynamique prend une dimension d’autant plus symbolique que l’année 2025 a été proclamée Année internationale des coopératives par l’Organisation des Nations Unies.
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Un modèle résiliant
Fort de ses chiffres, le commerce coopératif et associé renforce ainsi la solidité de son modèle économique, et rassemble désormais quelques 41 000 chefs d’entreprises indépendants (contre 36 000 en 2023) exploitant 52 000 points de vente en France (stable par rapport à 2023) sous plus de 180 enseignes et 650 000 salariés (contre un peu plus de 600 000 en 2023).
« Présentes dans plus de 30 secteurs d’activité, les enseignes du Commerce Coopératif et Associé sont aujourd’hui numéro 1 sur des marchés aussi diversifiés que la mode et l’habillement (Intersport), l’immobilier (Orpi), l’optique (Krys), l’alimentation (E.Leclerc), le bio (Biocoop), la pharmacie (Giphar), ou encore les jeux et jouets (JouéClub). C’est le modèle derrière le succès de 2 des 3 premières enseignes d’articles de sport en France (Intersport, Sport 2000), et de 3 des 4 premiers distributeurs alimentaires (E.Leclerc, Groupement Mousquetaires, Coopérative U) », appuie la FCA.
« Le mode d’organisation est une composante clé de la réussite des groupements d’indépendants, comme en témoigne leur essor notamment dans les services et la santé, ajoute Olivier Urrutia, Délégué général de la FCA. Il offre le meilleur compromis entre agilité et force de frappe, indépendance et intelligence collective, efficacité et performance ».
Un soutien politique affirmé pour un modèle en pleine évolution
Présente pour les Rencontres du Commerce Coopératif et Associé, Véronique Louwagie, ministre en charge du commerce et des PME, a salué la « très forte résilience du modèle coopératif et associé », tout en appelant la France et l’Union européenne à agir rapidement pour garantir un environnement concurrentiel plus équitable. La ministre a notamment pointé du doigt les géants du e-commerce tels que Temu, AliExpress ou Shein, dont les pratiques commerciales agressives et l’implantation hors de l’UE posent des défis majeurs en matière de fiscalité, de normes sociales et d’éthique.
Un appel à l’action bienvenu, alors même que les fédérations de commerçants ne cessent de se mobiliser ces derniers mois pour inciter le gouvernement à prendre des mesures coercitives contre ces géants de la vente en ligne. La Confédération des Commerçants de France, ainsi que le Conseil du Commerce de France, sont particulièrement actifs sur ce sujet, et viennent à ce propos de publier une lettre ouverte au gouvernement. Un appel à l’action relayé avec force par Patrick Martin, président du Medef, qui a souligné l’urgence d’un véritable réveil politique « en faveur d’un secteur essentiel à la vie de la nation ».
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Reste à savoir si l’exécutif se saisira véritablement de cette problématique qui remet en question l’équilibre économique de nombreux acteurs du commerce. Y compris du commerce coopératif et associé, qui malgré ses excellentes performances ces dernières années, subit lui aussi cette concurrence déloyale exercée par certains pures players d’internet. Affaire à suivre de près.
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