Budget 2019 : Les entreprises mises à contribution par l’Etat
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a évoqué les grandes lignes de ce que devrait contenir le budget 2019. Avec plusieurs mesures qui concernent directement les chefs d’entreprises.
La rentrée ne démarre pas de la meilleure des manières pour le gouvernement. Alors que le très médiatisé ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a imposé sa démission, l’exécutif annonce une prévision de croissance économique moindre pour 2019 (1,7%, contre 1,9% attendue). Une nouvelle donne qui contraint le Premier ministre, Edouard Philippe, à ajuster son budget 2019, quitte a remettre à plus tard des promesses faites aux chefs d’entreprises. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche le 26 août, le chef du gouvernement explique tout de même qu’il s’agira d’un « budget de transformation et de cohérence, qui respectera les engagements du président de la République ».
La baisse des cotisations sociales reportée
Parmi les nombreuses mesures annoncées par le gouvernement, la baisse de quatre points des cotisations patronales au niveau du SMIC, initialement prévue pour le 1er janvier 2019, ne devrait entrer en vigueur qu’à partir d’octobre 2019. Une décision que l’exécutif justifie par la moindre croissance prévue pour l’année prochaine, le report permettant alors d’économiser deux milliards d’euros d’argent public. Ce que regrette les organisations patronales, la CPME estimant qu’il s’agit d’une « mauvaise nouvelle pour les entreprises qui devront prendre en compte ce revirement, qui impactera négativement le coût des salaires en 2019 ». Le gouvernement, qui s’est engagé à réduire le déficit public, devra également composer avec la transformation du CICE en baisse de charges pérenne, une mesure qui devrait entraîner une augmentation du déficit de 0,9 % !
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Par ailleurs, le Premier ministre s’est engagé à supprimer les cotisations salariales sur les heures supplémentaires, dans le privé comme dans le public. « Pour une personne payée au smic, cette mesure représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an », s’est-il félicité. Pour un coût estimé aux alentours de 2 milliards d’euros pour les finances publiques.
Qu’en est-il pour les arrêts maladie dans le budget 2019 ?
Alors que le quotidien économique Les Echos avait révélé que le gouvernement envisageait que les entreprises prennent à leur charge quatre jours d’indemnités journalières pour les arrêts de travail de moins de huit jours, Edouard Philippe a tenu à balayer cette hypothèse. Du moins pour le moment ! « Nous avons pris beaucoup de mesures pour stimuler l’activité des entreprises et l’investissement; on ne va pas envoyer de contre-message. Mais je le répète, il faut trouver une solution pour contenir ces dépenses », a-t-il expliqué. Et de rappeler ainsi que « l’enjeu des arrêts maladie est considérable. Chaque année, un peu plus de 10 milliards d’euros sont consacrés à l’indemnisation des salariés arrêtés, et ce volume progresse de plus de 4 % par an. En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire ! » Le Premier ministre a conclu en promettant de faire « le point » d’ici quelques semaines sur la mise en oeuvre du prélèvement de l’impôt à la source, prévue le 1er janvier 2019. Que de chantiers entamés pour cette rentrée !
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Contrôle des arrêts maladie et plus de carence pour éviter les abus. Moi j ai plus envie d embaucher, les salariés nous prennent en otage mais ça on en parle pas!!!!! Chantage aux arrêts maladie . Banalisation des BURN OUT etcccc . La médecine du travail ne fait pas son travail et les entreprises paient paieNT….. PAIENT. Que l état continue arrête de distribuer de l argent à ceux qui ne veulent réellement pas travailler . LA RÉELLE ÉCONOMIE EST LA!!!!!!
C’est les contrôles des arrêts maladies qu’il faut budgéter et renforcer,les petits arrêts de complaisances sont banalisés et jamais contrôlés,les longs devraient faire l’objet d’un double contrôle .la médecine dite « du travail « est d’une complaisance effarante (un an 1/2 pour une entorse)elle devrait être confrontée à un avis d’un autre médecin (issu du privé )