Pour ou contre un moratoire sur l’extension de zones commerciales ?
L’association centre-ville en mouvement a demandé au Président de la République, Emmanuel Macron, de reconnaître les centres-villes comme « Grande cause nationale en 2018 ». Avec à la clé une série de mesures pour mener à bien la revitalisation des petites et moyennes communes.
Après les nombreux messages d’alertes, place à l’action concrète, c’est en quelque sorte le message lancé par l’association Centre-Ville en Mouvement en interpellant directement le Président de la République. Car la situation est réellement urgente : la vacance commerciale dans les centres-villes s’est établie à 10,1% en 2015, alors qu’elle n’était que de 6,1% en 2001. Et touche principalement les communes de moins de 100 000 habitants, qui sont désormais 55% à compter une vacance de leurs locaux en centre-ville supérieure à 10% !
Moratoire d’une année sur l’extension de zones commerciales périphériques
Si les causes de cette situation sont nombreuses, l’association Centre-Ville en Mouvement attribue une grande responsabilité à la politique d’ouverture tous azimut de zones commerciales en périphérie des villes depuis plusieurs années. Et réclame donc ni plus ni moins qu’un moratoire d’une année sur l’extension de zones commerciales périphériques. Une mesure d’autant plus justifiée que la vacance commerciale au sein même des centres commerciaux a plus que doublé en seulement 4 ans. Dans son communiqué, l’association note par ailleurs qu’en « 2016, le volume des surfaces commerciales autorisées a encore augmenté de 22% (dont 90% ont été installées en périphérie) quand le pouvoir d’achat a augmenté de 1,6% sur la même année selon l’INSEE ». Une situation qui pourrait conduire à l’explosion d’une bulle immobilière, comme nous l’avons expliqué dans notre dernière enquête (Lire : Immobilier commercial, une bulle prête à exploser ?). Même le président de Monoprix, Régis Schultz, demande aujourd’hui un « moratoire sur les ouvertures de surfaces commerciales hors des centres-villes ».
Stopper la construction de zones commerciales périphériques, pour ou contre ? Votez ici
Donner de la cohérence à la politique territoriale
Les propositions de l’association ne s’inscrivent pas toute dans l’adversité. Revitaliser les centres-villes nécessite en effet de donner une cohérence d’ensemble à la politique territoriale. Et cela passe en premier lieu par fédérer les acteurs locaux, à travers les régions notamment, afin de mettre fin à la concurrence que se livre aujourd’hui les territoires. Parmi les propositions phares, mettre en place un super manager régional, créer des zones franches urbaines dans les centres-villes en déclin ou encore trouver un équilibre entre circulation automobile et mobilités douces.
Stop aux centres commerciaux, plus de cohérence des territoires… Et si on votait ?
Les actions recommandées par l’association vont à notre sens dans la bonne direction. C’est pour cela que nous avons décidé de lancer une grande consultation auprès de l’ensemble des acteurs de la profession, mais aussi des élus et consommateurs engagés, afin de connaître votre opinion. Et donner ainsi plus d’ampleur à l’initiative de Centre-Ville en Mouvement.
Pour voter sur le moratoire et partager vos idées c’est par ici —> Je participe
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Les dés sont déjà pipés (voir le premier lien) et qu’on ne va pas obliger ni mettre en place un quelconque outil de mesure avant d’autoriser un nouveau projet de centre commercial. Bien sûr qu’au cas par cas, chaque ville est libre de signer …. ou pas, mais dans ces cas se sont les débats locaux qui pèseront …. ou pas. Ce qui me gène c’est que pendant ce temps, les fausses luttes comme je les appelle, que ce soit moratoire ou introduction de critères de taux de vacance dans les DAC, PLU et tuti quanti, masquent les vrai sources… Lire la suite »