Et oui, boucher, c’est un métier !
Depuis le printemps 2018, 17 boucheries ont été attaquées par des vegans extrémistes. Des intimidations qui ne font pas peur aux bouchers, qui se mobilisent pour faire passer le message : boucher, c’est un métier !
La consommation de viande cessera-t-elle un jour dans le monde ? Si certains militants antispécistes en sont convaincus, d’autres n’ont visiblement plus la patience d’attendre. En témoigne la multiplication des attaques contre les boucheries françaises, au nombre de 17 depuis le printemps 2018 ! Des « offensives sectaires qui ne peuvent qu’aboutir à une guerre civile », ont réagi des professionnels de la viande, dans une lettre ouverte adressée au Président de la République. Ces derniers font part de leur colère, mais aussi de l’insécurité liée à l’exercice du métier de boucher ces derniers temps.
Le métier de boucher a encore un bel avenir devant lui
En réponse à leurs détracteurs, les professionnels de la filière portent de leur côté un autre message, celui de la tolérance et du respect vis-à-vis du métier de boucher qu’ils exercent. A l’image par exemple de Romain Lebœuf, artisan boucher à Paris. « Le système industriel ne me convient pas, je ne le cautionne pas et ce n’est pas ce que je fais, tout comme mes confrères artisans, défend-t-il. L’artisanat, c’est un savoir-faire. En France, on est garant de ce savoir-faire. Moi aussi parce que je suis Meilleur Ouvrier de France. Je peux vous assurer que moins on mange de viande mais plus elle sera bonne, mieux ça m’ira ! »
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Ce dernier répondait aux militants antispécistes lors d’une manifestation à Paris au mois de septembre 2018, dont le slogan était « Boucher, ce n’est pas un métier ». Pourtant, à l’heure où la tendance est à une consommation plus locale et responsable, la profession de boucher prend d’autant tout son sens. Rappelons que l’artisan boucher n’a rien à voir avec la grande surface alimentaire qui vend des produits carnés sous vide. Il possède un véritable savoir-faire et tisse bien souvent des relations durables avec les éleveurs de sa région. Quid de ces derniers sans des artisans bouchers de qualité ? A l’image du boulanger ou de la petite épicerie, le boucher représente aussi un pilier de la vie économique et sociale de nombre de nos centres-villes. Il n’est pas un « découpeur de cadavres », comme certains extrémistes l’affirment, mais bel un bien un véritable professionnel qui répond à une demande bien précise : fournir à la population une nourriture de bonne qualité. A bon entendeur !
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